AUTO-, La fabrique du quotidien

Details

Supervisors

Fache, Dimitri

Faculty

Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme

Degree label

Master [120] en architecture, à finalité spécialisée (Tournai)

Abstract

frRéchauffement climatique, chute de la biodiversité, modifications des cycles naturels, érosions des sols, pollutions irréversibles : Nous sommes aujourd’hui entrés dans une nouvelle ère géologique : l’anthropocène. Alors que la croissance exponentielle est la caractéristique de notre modèle globalisé, la raréfaction des ressources et les pénuries à venir dessinent les contours d’un monde confronté à ses propres limites. Un déclin énergétique annonce la fin de la croissance économique mondiale, amorçant pour nous un futur incertain, fait de diverses instabilités : climatiques, environnementales, économiques ou encore politiques. Nous sommes arrivés aux portes d’un effondrement. La généralisation des chaînes de production à grande échelle a globalement occulté l’origine, le sens et les conditions de fabrication des objets de notre quotidien. Le lien entre production et usage s’est distendu, générant dépendance, perte des savoirs inhérents à la condition humaine et des ségrégations sociales liées à l’association des objets de notre quotidien au discours marchand. Alors que la fin de la croissance qui maintient notre système en marche devient inévitable et que l’effondrement commence peu à peu à s’installer, nous avons perdu le sens et le besoin du travail de subsistance. Ce contexte est une opportunité pour nous et ce travail associe ces enjeux pour penser une voie alternative. Pallier la fin du modèle qui assure nos modes de vie contemporains est l’objectif de ce mémoire, qui explore le faire soi-même comme une activité capable de rendre chaque individu et chaque territoire plus résilient face au défi qui nous attend. Recentrer nos existences sur le travail de subsistance, relocaliser les savoir-faire et les matériaux, rétablir le lien entre le geste, l’objet et le besoin : autant de pistes vers une autre forme d’abondance, conviviale, sobre et émancipatrice. L’architecture, en tant qu’étendard de ce changement de paradigme et outil d’ancrage territorial, a un rôle à jouer dans cette transition.