Legrand, GeoffreyJanssen, JustineJustineJanssenTonon, MarieMarieTonon2025-05-142025-05-142025-05-142024https://hdl.handle.net/2078.2/38059L’insertion des élèves (assimilés) primo-arrivants est régulièrement étudiée selon leurs compétences langagières, l’évolution de leurs apprentissages et les dispositifs mis en place par les enseignants. Nous avons fait le choix de nous focaliser davantage sur leur insertion scolaire au regard de leur construction identitaire et de leur noyau familial. Plusieurs auteurs nous ont permis de construire un cadre théorique de référence. Bouloudani (2019) aborde les enjeux cruciaux de l’acculturation. Schiff (2001) étudie le comportement des adolescents primo-arrivants en secondaire. Wolff (2022) évoque la complexité de l’intégration et de l’inclusion lorsqu’on est un étranger primo-migrant. Et enfin, Manço et al., (2022) constatent la nécessité d’adapter les pratiques socio-éducatives pour tendre vers une inclusion des EANA. Sont nées de notre réflexion et de nos lectures quatre sphères interdépendantes les unes des autres. La sphère personnelle développe la construction identitaire du jeune, son image du système scolaire et les aspects relationnels. La sphère familiale s’appuie sur deux aspects : culturel et religieux. La sphère linguistique présente sommairement les apprentissages du français, ainsi que les influences sociales en lien. La sphère scolaire se concentre sur les aspects culturels et religieux, sur l’encadrement pédagogique, et finalement sur l’aspect relationnel entre pairs. Ainsi, notre question de recherche s’intitule : Comment les élèves (assimilés) primo-arrivants vivent-ils leur insertion culturelle et socioscolaire dans une école secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Nous avons mené une recherche qualitative au regard de treize entretiens semi-directifs. Cette approche est la plus adéquate pour recueillir les confidences et les témoignages intimes de ces voix silencieuses. Il s’agit d’une rencontre humaine qui est nécessaire pour relancer et approfondir la compréhension dans les échanges. En tant que chercheuses, nous avons vulgarisé et simplifié notre questionnaire, afin qu’il soit adapté aux allophones. Nous avons rencontré dans leurs établissements scolaires onze jeunes ainsi que deux MENA dans leur centre. Grâce à l'accord des directions et des tuteurs légaux, nous avons pu aborder plusieurs sujets délicats avec ce public sensible, comme leur parcours migratoire, leur ressenti, les valeurs familiales, les difficultés de l’apprentissage de la langue ou encore l’amitié créée entre pairs. Les résultats indiquent que la personnalité du jeune influence son insertion sociale. En effet, les personnalités extraverties rencontrent moins de difficultés que les personnes introverties à entrer en relation avec les pairs. L’éducation promulguée par les parents, qu’elle soit tolérante ou plus conservatrice, impacte de nouveau l’insertion du jeune. Nous observons les familles qui veulent devenir autochtones encouragent leur enfant à être ouvert aux autres cultures, tandis que les familles d’origines paysannes perçoivent l’intégration comme une menace à leur culture. L’encadrement pédagogique, fourni par les enseignants, permet au jeune d’évoluer. De fait, le dispositif DASPA est apprécié et semble porter ses fruits pour apprendre la langue et il favorise la cohésion du groupe-classe. Tous les sujets estiment primordial de maitriser la langue pour se lier d’amitié. Sans cette maitrise de base, ces jeunes légitimisent l’ostracisme des primo-arrivants. Cette recherche n’a pas pour ambition de généraliser les résultats obtenus à l’ensemble de la population. Néanmoins, plusieurs pistes de prolongation sont envisageables. En effet, il serait intéressant de revoir ces sujets après quelques années pour analyser leurs insertions sociales.construction identitaireencadrement pédagogiquechoc culturelaspect relationnelprimo-arrivantaspects culturel et religieuxtext::thesis::master thesisthesis:45635