Husson, Jean-FrançoisTchieno Ngouana, JoëlJoëlTchieno Ngouana2025-07-012025-07-012025-05-1920252025-05-19https://hdl.handle.net/2078.2/43305La budgétisation sensible au genre (BSG) comme instrument d’action publique, est venue compléter l’approche de la budgétisation traditionnelle d’élaboration et d’exécution des budgets, avec pour objectif entre autres de limiter les dégâts qu’ils sont susceptibles de causer sur les rapports de genre. Cet outil a longtemps été analysé au niveau des États. Pourtant, les dépenses effectuées par les acteurs non étatiques dans le cadre des actions de solidarité internationale sont toutes aussi susceptibles de produire des effets inattendus et négatifs sur les rapports de genre. Il n’est donc pas inintéressant de se saisir de la BSG au sein de cette catégorie d’acteurs. La présente recherche interroge les enjeux et les contraintes de la mise en œuvre de la BSG au sein des organismes de solidarité internationale. À partir de l’APEFE, agence de coopération internationale non étatique belge, il ressort que, globalement, la BSG est un instrument d’action publique non obligatoire pour les entités non étatiques, mais dont la mise en œuvre ne manquerait pas de motivations. Ces motivations que nous nommons enjeux sont idéologiques, politiques ou juridiques. Cette mise en œuvre de la BSG recouvre aussi des enjeux stratégiques, symboliques et fonctionnels pour toute organisation qui s’y engage. Toutefois, la mise en œuvre de la BSG est généralement compromise par de nombreuses contraintes. Alors que certaines relèvent des aspects purement cognitifs et politiques ; d’autres sont infuses au management et aux cultures. Malgré tout, ces obstacles ne constituent que des freins, et non pas des blocus fatal pour toute organisation qui est réellement engagée dans la promotion de l’égalité de genre. La BSG, est en fin de compte une approche pertinente pour promouvoir l’égalité de genre, mais une approche contraignante, dont la mise en œuvre est complexe pour toute organisation qui s’y engage.Gender-Responsive Budgeting (GRB), as a tool of public policy, has emerged to complement the traditional approach to budget planning and execution. Its purpose, among other things, is to mitigate the potential negative impacts of budgeting on gender relations. While GRB has long been analyzed at the state level, the spending carried out by non-state actors within the framework of international solidarity initiatives is equally capable of producing unintended and adverse effects on gender dynamics. It is therefore both relevant and necessary to explore the application of GRB within this category of actors. This research examines the stakes and constraints involved in the implementation of GRB within international solidarity organizations. Using the case of APEFE, a Belgian non-state international cooperation agency, as a case study, the research highlights that GRB, although not mandatory for non-state entities, can still be meaningfully adopted. Nonetheless, its implementation is driven by various motivations. These motivations, referred to as “stakes”, are ideological, political, or legal. Furthermore, implementing GRB entails strategic, symbolic, and functional implications for any organization that undertakes it. However, GRB implementation is often challenged by various constraints. Some are cognitive or political in nature, while others are rooted in management practices and organizational cultures. Despite these obstacles, they should be seen as impediments rather than insurmountable barriers—particularly for organizations genuinely committed to advancing gender equality. In the end, GBS is a relevant approach for promoting gender equality, but it is a binding approach whose implementation is complex for any organization that commits to it.Gender BudgetingSolidarité internationaleMise en oeuvreaction publiquegenrebudgetégalité de genreBudgétisation sensible au genreenjeuxcontraintesENJEUX ET CONTRAINTES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA BUDGÉTISATION SENSIBLE AU GENRE AU SEIN DES ORGANISMES DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE : Le cas de l’APEFEtext::thesis::master thesis