Bernard, DianeDelwiche, LouiseLouiseDelwiche2025-05-142025-05-142025-05-142022https://hdl.handle.net/2078.2/29275Depuis les années 70, l’hétérosexualité est conceptualisée, par des penseuses issues des mouvements de lesbianisme politique, comme un système perpétuant, notamment, la domination masculine. A la même époque, la seconde vague de féminisme réussit à problématiser l’intime en tant que sujet politique. Les normes venant régir l’intimité des un·es et des autres sont dès lors remises en question. L’objectif de ma recherche est de déterminer dans quelle mesure les institutions judiciaires perpétuent et renforcent l’hétéronormativité et, dès lors, la domination masculine. Ce travail est conçu comme une application de ces deux concepts aux pratiques de la justice et se situe au carrefour d’une approche issue des études de genre et d’une approche criminologique, de multiples concepts étant empruntés à ces deux disciplines. Deux hypothèses distinctes et complémentaires sont envisagées. Il s’agit, tout d’abord, d’analyser la justice familiale et de découvrir comment elle est empreinte de nombreux stéréotypes liés à l’essentialisation des hommes et des femmes, conçus comme des catégories binaires et opposées, à travers une analyse des trois sujets centraux en droit familial que constituent l’autorité parentale, l’hébergement des enfants ainsi que les aspects financiers. Dans une seconde partie, c’est au système pénal que je m’intéresserai. Dans ce cadre, une attention particulière sera, d’une part, portée à la conception violence, manifestation ”virile” par excellence et à la réaction sociale différentiée en fonction du genre qui en est issue, ainsi qu’aux masculinités, en tant que source de cette violence. Et d’autre part, à la place des victimes de ces violences, femmes et minorités de genre. Je terminerai cette analyse par une réflexion quant au rôle du système judiciaire dans l’abolition du système hétéropatriarcal. Since the 1970s, heterosexuality has been conceptualised by thinkers from political lesbianism movements as a system that perpetuates, among other things, male domination. At the same time, the second wave of feminism succeeded in problematising the intimate as a political subject. The norms governing the intimacy of one person or another were then questioned. The aim of my research is to determine the extent to which legal institutions perpetuate and reinforce heteronormativity and, consequently, male domination. This work is conceived as an application of these two concepts to justice practices and is situated at the crossroads of gender studies and criminological approach, with multiple notions borrowed from these two disciplines. Two distinct and complementary hypotheses are considered. Firstly, I will analyse family justice. It will allow to find out how it is forged by stereotypes linked to the essentialisation of men and women, conceived as binary and opposed categories. This is proven through an analysis of three central subjects in family law : parental authority, the accommodation of children and financial aspects. In a second part, I will focus on the criminal justice system. In this context, specific attention will be paid, on the one hand, to the concept of violence as a manly manifestation and to the gender-differentiated social reaction to it, as well as to masculinities as a source of this violence. And on the other hand, the place of the victims of this violence, women and gender minorities, is emphasized. I will conclude this analysis with a reflection on the role of justice in the abolition of the heteropatriarchal system.hétéronormativité – domination masculine – système judiciaire – tribunal de la famille – système pénalPerpétuation de l’hétéronormativité et de la domination masculine par le système judiciaire - Analyses au sein de la justice familiale et de la justice pénaletext::thesis::master thesisthesis:37701