Standaert, OlivierDanhier, AntoineAntoineDanhier2025-05-142025-05-142025-05-142018https://hdl.handle.net/2078.2/4753A l’heure actuelle, Facebook demeure une source d’informations privilégiée pour une part importante de la population belge. Pourtant, le choix des contenus que les utilisateurs trouvent sur leur fil d’actualité ne dépend pas directement d’eux : un algorithme se charge de prédire les contenus susceptibles de susciter leur engagement. Un procédé à double tranchant : être confronté sans cesse à ses goûts et à ses opinions renforce l’impression d’avoir raison et nuit au débat public. C’est ce qu’on désigne par le concept de bulle filtrante. Nous nous sommes interrogés dans ce mémoire sur la possibilité qu’une telle bulle filtrante se forme autour des personnes qui fréquentent principalement les médias conspirationnistes (un autre problème inhérent au réseau social), aggravant encore leur marginalisation et les isolant de plus en plus de l’information fiable. Pour tenter de répondre à cette question, nous nous sommes livrés à une expérimentation sur l’algorithme de Facebook, en collaboration avec d’autres étudiants des universités de Louvain-la-Neuve en Belgique, de Neufchâtel en Suisse et de Metz en France. Les résultats montrent que, dans la perspective d’une consommation réaliste de ce type de contenus (c’est-à-dire en réagissant aux stimulations individuelles des articles plutôt qu’à des catégories de médias), l’impact de l’algorithme est à nuancer. La légère dégradation de la qualité des articles que nous avons pu observer ne confine pas à l’isolement total. Cela met en évidence le risque de simplifier le problème, dans ce type de manipulations, en projetant a priori le résultat voulu dans le dispositif expérimental.Facebookalgorithmeconspirationnismefake newsdésinformationL'algorithme de Facebook favorise-t-il l'émergence d'une "bulle conspirationniste" ?text::thesis::master thesisthesis:17004