Leal, TeresinhaMohamed Hassan, MoulkieMoulkieMohamed Hassan2025-05-142025-05-142025-05-142021https://hdl.handle.net/2078.2/25217La mucoviscidose est une maladie génétique et héréditaire, qui se transmet de manière autosomique récessive. C’est une pathologie fréquente dans la population caucasienne, qui affecte plusieurs organes : les poumons, les intestins, le pancréas et le système reproducteur. Mais, c’est la maladie pulmonaire chronique qui est la principale cause de morbidité et de mortalité. Une inflammation excessive des voies respiratoires obstruées par un mucus épais et des infections à caractère répétitif, endommagent les tissus pulmonaires et provoquent un déficit de la fonction pulmonaire, engageant ainsi le pronostic vital du patient. Une intervention visant à contrôler la réponse inflammatoire qui altère les parois des bronches, s’avère essentielle et bénéfique. L’usage de l’ibuprofène à fortes doses démontre une réduction de l’inflammation. L’inhibition de la cyclooxygénase par l’ibuprofène entraine une réduction de la synthèse des cellules inflammatoires. Les fortes doses d’ibuprofène, prises de manière chronique, ont démontré un ralentissement du déclin de la fonction pulmonaire et un maintien du poids corporel chez les patients atteints de mucoviscidose. De meilleurs résultats ont été observés chez les patients jeunes, âgés de moins de 13 ans. L’effet anti-inflammatoire de l’ibuprofène est observé chez les patients qui ont un VEMS > 60%. L’ibuprofène à fortes doses a également démontré une activité antimicrobienne contre les pathogènes responsables des infections bactériennes dans la mucoviscidose. Mais, malgré ses effets bénéfiques, ce n’est pas un traitement préconisé pour la mucoviscidose. Le problème d’innocuité, en particulier l’hémorragie gastro-intestinale, la néphrotoxicité et la nécessité d’établir la dose efficace pour chaque patient par un test pharmacocinétique, a rendu son usage très limité. Des études poussées sur la sécurité de l’ibuprofène dans la mucoviscidose pourront lever ce frein. L’ibuprofène peut être associé à d’autres traitements tels que des antibiotiques pour diminuer, d’une part les doses de ces médicaments et d’autre part, pour avoir un effet synergique, bénéfique pour le patient. Des formes galéniques (autre que le comprimé) plus adaptées à l’administration pulmonaire, permettraient de réduire probablement le risque d’effets secondaires.Mucoviscidoseinflammationibuprofènefortes dosesRisques et bénéfices du traitement avec l’ibuprofène dans la mucoviscidosetext::thesis::master thesisthesis:28541