Declerck, StephanLalaymia, IsmahenNoriega, AurélieAurélieNoriega2025-05-142025-05-142025-05-142022https://hdl.handle.net/2078.2/28162Dans un contexte de développement durable, la réduction de l’utilisation d’intrants chimiques est l’un des défis principaux pour l’agriculture. La mise au point de méthodes alternatives de protection des plantes pour lutter contre les ravageurs et les maladies des végétaux s’avèrent être une des pistes pour y parvenir. Le projet BIOFUNGI qui réunit les laboratoires d’Entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro Bio-Tech et de Mycologie de l’UCLouvain, a pour objectif le biocontrôle des ravageurs phytopathogènes par des souches et/ou biomolécules fongiques en remplacement des pesticides actuels. Ce mémoire s’intègre dans le projet et se focalise sur le pathosystème d’une plante horticole, le fraisier, et d’une espèce émergente ravageuse de fruits, Drosophila suzukii. Cette espèce invasive, originaire d’Asie, s’est largement répandue en Europe et aux États-Unis depuis son introduction en 2008 et menace de nombreuses espèces fruitières. A ce jour, les moyens de lutte reposent principalement sur l’application d’insecticides de synthèse. Ce travail se penche sur un nouveau moyen de lutte alternatif contre ce ravageur, le champignon mycorhizien à arbuscules (CMA). La symbiose mycorhizienne à arbuscules s’établit entre la grande majorité des plantes terrestres. Cette relation mutualiste offre de multiples avantages aux plantes, en améliorant leur croissance et en les protégeant de nombreux stress biotiques et abiotiques. Les CMA influencent la production de métabolites primaires et secondaires des plantes, ce qui peut avoir un impact sur leur profil en composés organiques volatiles (COVs). Les COVs émis par les plantes mycorhizées jouent un rôle dans la défense de celles-ci par divers mécanismes. Ils peuvent par exemple être répulsifs pour les ravageurs ou attractifs pour leurs ennemis naturels. Ce mémoire avait pour objectif dans un premier temps d’évaluer l’impact de l’infestation de D. suzukii sur des fraisiers mycorhizés par le CMA Rhizophagus irregularis MUCL 41833 et non mycorhizés. Les analyses ont porté sur plusieurs paramètres de la plante, notamment le profil odorant. Les résultats n’ont pas mis en évidence de différences globales entre les différents traitements au niveau des COVs mesurés. Cependant, certaines molécules n’ont été émises que par les fraisiers mycorhizés infestés par D. suzukii et plusieurs d’entre elles, impliquées dans les systèmes de défense de végétaux, peuvent avoir été libérées en réponse à l’effet conjoint de la mycorhization et de l’infestation de D. suzukii. Il serait donc intéressant de confirmer cette hypothèse par des recherches complémentaires. Le second objectif était de mettre en évidence la communication inter-plantes et le transfert de signaux de défense via les réseaux mycorhiziens communs (CMN, de l’anglais « Common Mycorrhizal Networks ») entre une plante infestée par D. suzukii et une plante saine. Cette deuxième expérience a montré un effet de l’infestation de D. suzukii sur la colonisation mycorhizienne totale des fraisiers infestés, mais également sur les fraisiers sains reliés aux fraisiers infestés par le CMN, ce qui permis de démontrer une communication entre les deux fraisiers grâce au réseauChampignon mycorhizien à arbuscules (CMA)Drosophila suzukiiFraisierCOVRhizophagus irregularis MUCL 41833Évaluation du profil odorant de plants de fraisiers mycorhizés ou non après infestation de Drosophila suzukiitext::thesis::master thesisthesis:38145