Brackelaire, Jean-LucFlores, SamSamFlores2025-05-142025-05-142025-05-142021https://hdl.handle.net/2078.2/24168L'étude des identités en psychologie est un vaste sujet. Nous avons choisi dans ce travail de mémoire d’élaborer une réflexion sur les identités trans* parce qu’elles rassemblent selon nous une multipli-cité de débat éthiques et psychologiques riches de possibilités nouvelles de prendre soin. Partant du constat du manque de nuances amenées dans les études sur les personnes trans* (Beaubatie, 2021), nous nous sommes intéressés aux identités trans* et aux effets intimes de leurs stigmatisations. Nous avons souhaité faire adhérer nos recherches au mouvement engagé depuis quelques années de dépathologisation des transidentités (Thomas, Espineira & Alessandrin, 2013) et ainsi développer une réflexion sur la manière dont la clinique serait en mesure d’accompagner des personnes trans* sans pathologiser leur subjectivité. L’ensemble de notre travail est porté par le besoin de mettre en évidence le savoir trans*. Ce savoir est constitué des contributions diverses d’auteurs, militants, chercheurs qui souhaitaient dire eux-mêmes ce qu’ils savaient sur eux, dans un désir de réappropriation d’un discours médical sur leurs subjectivités dépossédées (Thomas, 2010). La présente production adhère donc à une analyse de la littérature produite en études de genre dans leur sens le plus large, en tant qu’elles concentrent autant de savoir philosophique, sociologique, anthropologique que psychologique. Notre travail s’inscrit dans une logique de recherche théorique au sein de laquelle nous avons tenté d’agencer plusieurs disciplines des sciences humaines afin de servir une réflexion critique sur la clinique. Ainsi au-delà du savoir trans*, nous faisons appel aux travaux de Judith Butler (2005 ; 2007 ; 2009 ; 2016), dont les approches philosophiques chargées de références de recherches queer et féministes nous ont permis d’exposer une réflexion clinique sur les notions d’autodéfinition, d’autonomisation, de subjectivité, d’identité et de performativité. Afin de problématiser notre réflexion, nous nous sommes demandé comment les études de genre, politiques, sociales, philosophiques et psychologiques peuvent participer à la création d’un schéma d’accompagnement psychothérapeutique éclairé et adapté à certaines individualités et à leur complexité trans* ? Ou comme le titre l’indique, comment dépathologiser sans désaccompagner ? L’ensemble s’organise ainsi faisant appel entre autres à Julia Serano et Paul. B. Preciado, auteurs et chercheurs trans*, dont les écrits servent de fond, comme garde-fou, à l’ensemble de ce que nous décrivons. A la lumière des théories queer et féministes, nous développons une réflexion historiquement contextualisée des notions de pathologisation et dépathologisation des identités trans* afin de d'élaborer une critique actuelle sur les concepts d'identité et de subjectivité et leur utilisation dans la clinique. Via l'étude des recherches de la psychologue et sexologue Denise Medico (2011 ; 2014 ; 2019), nous concluons finalement qu’il est possible de créer des logiques d’accompagnements thérapeutiques dépathologisés afin de servir les personnes trans*, accompagnements enrichis d’un ensemble de savoir minoritaire particulièrement précis sur la construction subjective de chacun.transgenregenredépathologisationidentitétranscliniquecritiqueaccompagnerTransgenre : dépathologiser sans désaccompagner. Réflexions critiques pour la possibilité de création d'une clinique trans*.text::thesis::master thesisthesis:32586