Philippot, PierreFrenay, Marianede Martynoff, GuillaumeGuillaumede Martynoff2025-05-142025-05-142025-05-142024https://hdl.handle.net/2078.2/40519Cette recherche mixte s’ancre dans la thématique du climat et du bien-être présente dans le Pacte pour un enseignement d’Excellence en Fédération Wallonie-Bruxelles. Comment la pleine conscience, déjà présente dans de nombreux systèmes éducatifs à travers le monde pour travailler la santé mentale et le bien-être pourrait-elle influencer le sentiment d’efficacité personnelle (Bandura, 2007 ; Galand & Vanlede, 2004) et le sentiment d’appartenance des élèves (St-Amand, 2021) ? Pour répondre à cette question, nous avons mis en place un dispositif de sept semaines, basé sur des capsules audios de méditation quotidienne en pleine conscience chez 2 cohortes de 3 classes, en 4, 5 et 6ème primaire (N=130). Les données quantitatives (7 mesures à travers le temps) ont mis en évidence qu’il fallait 7 semaines pour que le dispositif impacte significativement le sentiment d’efficacité personnelle en le faisant progresser de manière positive (F(1.724, 75.788) = 4.715, p = .015, η² p = .095). Cependant, alors que les résultats de la première cohorte mettaient en évidence un impact significatif du temps sur le sentiment d’appartenance (F(1.802, 81.079) = 3.454, p = .041, η² p = .071), celui-ci ne l’était pas pour la seconde cohorte (F(2, 104) = 1.144, p = .323, η² p = 0,022). Nous notons que les résultats ont augmenté et que les écarts entre les lignes de bases des deux cohortes se sont réduits. La partie qualitative dont les données ont été obtenues par deux focus-groupes rassemblant 9 élèves de chaque cohorte, nous explicitent ces résultats. Les élèves parlent de se sentir plus calmes, plus confiants, plus concentrés sur les consignes et que cet environnement serein s’est propagé à l’ensemble de la classe. Dès lors, baignés dans ce climat, ils restaient concentrés par soucis de le modifier. Durant ces périodes, les élèves se sentaient bienveillants entre eux, se soutenaient, collaboraient, qu’ils soient amis ou non. A deux moments le rôle de l’enseignant a été mis en évidence. Lors de la réalisation des séances, si celui-ci ne s’implique pas, l’effet de contagion au calme ne prend pas. De plus, après les séances, certains enseignants profitaient du calme de la classe et aidaient moins les élèves, exigeant le silence installé. Ces éléments rappellent l’importance de l’image et du rôle de l’enseignant comme modèle et comme clé des relations sociales, essentielles au sentiment d’efficacité personnelle par la persuasion verbale et au sentiment d’appartenance dans la dimension sociale. Pour de futures recherches, retenons que la pleine conscience pourrait être utilisée, en amont, en classe afin d’avoir un environnement identique ce qui réduirait les facteurs de co-variance liés au climat de classe. Il est également primordial d’engager l’enseignant à pratiquer également durant les séances, non seulement pour les bienfaits à son égard mais pour parvenir à faire basculer l’ensemble de la classe dans ce climat bienveillant, même les élèves qui ne s’étaient pas impliqués dans les séances.pleine consciencesentiment d'efficacité personnellesentiment d'appartenanceclimat de classerôle de l'enseignantprimaireComment l'intégration de séances de pleine conscience en classe influence-t-elle le sentiment d’efficacité personnelle et le sentiment d’appartenance des élèves de 4ème, 5ème et 6ème primaire ?text::thesis::master thesisthesis:48735