Declerck, StephanLalaymia, IsmahenDelaloy, DorianDorianDelaloy2025-05-142025-05-142025-05-142024https://hdl.handle.net/2078.2/41580Actuellement, le secteur du maïs est confronté à une situation sanitaire préoccupante en raison de la recrudescence des dégâts causés par le taupin, phénomène exacerbé par le changement climatique et le retrait des néonicotinoïdes. L'agriculture intensive contemporaine repose sur l'utilisation de pesticides mais cette dépendance entraîne des externalités négatives pour l'environnement et la santé humaine. Pour répondre à ces défis, la transition vers une agriculture plus durable s’impose, nécessitant le développement d'alternatives aux pesticides. Le projet BIOFUNGI s'inscrit dans cette perspective en ayant pour objectif d'explorer les propriétés des souches et/ou biomolécules fongiques afin de les utiliser comme moyens de biocontrôle pour éliminer les organismes nuisibles sur le terrain. Dans ce contexte, deux expériences ont été réalisées pour ce mémoire évaluant l'impact de la mycorhization du maïs par le CMA R. irregularis MUCL41833 sur le comportement des larves de taupins. Lors de la première expérience, les larves ont été soumises à différents tests d’orientation. Elles devaient choisir entre des pots contenant des plants de maïs mycorhizés, des plants de maïs non mycorhizés, et des pots remplis uniquement de substrat. Les résultats montrent une attraction significative des larves de taupins vers des plants de maïs mycorhizés, par rapport aux pots sans plantes. Les tests d’orientation révèlent aussi que les larves de taupins s’orientent significativement vers les plants de maïs mycorhizés, par rapport aux plants de maïs non mycorhizés. La seconde expérience visait à déterminer si le comportement des larves de taupins est influencé différemment selon les éléments du complexe plante-CMA présents dans le substrat : (1) racines de maïs mycorhizées par le CMA, (2) hyphes et exsudats du CMA seuls, (3) exsudats racinaires des maïs mycorhizés seuls et (4) racines de maïs non mycorhizées par le CMA. Pour garantir la séparation de ces éléments, des filtres de différents maillages ont été ajoutés à l'expérience. Les résultats obtenus permettent de rejeter l’hypothèse d’un effet filtre car aucune différence significative n’a été détectée lors de la séparation des éléments du complexe plante-CMA. La première expérience met en évidence l’attractivité des plants de maïs mycorhizés pour les larves de taupins. L’hypothèse retenue pour expliquer cette attractivité pourrait être l’impact de la mycorhization sur la qualité de la plante, ainsi que sur les émissions de CO2 et de COVs. La seconde expérience n’a montré aucun effet significatif lorsque les éléments du complexe plante-CMA ont été séparés, révélant que les racines mycorhizées, les hyphes de CMA, et les exsudats produits attirent tous les larves de taupins vers les plants de maïs mycorhizés. Cependant, les résultats des deux expériences sont à nuancer en raison d'une carence nutritive subie par les plants de maïs. Dans la perspective de poursuivre ce travail, il serait judicieux de réaliser des prélèvements d’odeurs dans les zones de choix pour analyser le profil des COVs et la teneur en CO2. Cela permettrait de déterminer l’impact de ces facteurs sur l’orientation des larves de taupins. L’analyse du contenu nutritif des plants de maïs pourrait également s’avérer intéressante pour établir si l’attraction des larves est d’origine gustative.TaupinMaïsCMAAttractivitéBiocontrôleImpact de la mycorhization du maïs sur l’attractivité/répulsion des taupinstext::thesis::master thesisthesis:48600