Jonard, MathieuJavaux, MathieuGuillaume, FelixFelixGuillaume2025-05-142025-05-142025-05-142023https://hdl.handle.net/2078.2/33773Les forêts jouent un rôle capital pour l’homme et pour l’environnement à travers un très large éventail de biens et services écosystémiques. Or ces services sont menacés par les changements climatiques qui impactent les forêts. L’augmentation des températures et des événements extrêmes ainsi que la diminution des précipitations estivales pourrait mener à une perte de croissance et a une mortalité importante due au stress hydrique. C’est dans un objectif de résilience des forêts que se base ce mémoire qui a pour but de caractériser le stress hydrique, d’en comprendre les causes et d’en étudier les conséquences. Étant rattaché au programme de recherche REGE+, ce mémoire réalise une expérience dans le bois de Lauzelle au moyen d’un dispositif de réduction des pluies captant 2/3 des précipitations dans le but de créer une sécheresse artificielle sur des semis de chênes sessile et de hêtres commun. De nombreuses mesures de variables édaphiques, physiologiques et météorologiques ont été réalisées dans le but de caractériser les statuts hydriques du sol, des semis et de l’atmosphère. Les résultats de cette étude ont montré, grâce à deux années contrastées de 2021 et 2022, l’effet de la sécheresse et de la chaleur sur la croissance des semis. Aussi bien les semis de hêtre que les semis de chêne ont été impactés par les vagues de chaleur de l’année 2022. Les prédictions climatiques d’une augmentation en nombre et en sévérité des sécheresses estivales posent donc question pour la survie et la croissance des semis d’aujourd’hui et des forêts de demain. Il convient donc d’être particulièrement attentif au choix d’essence, mais également aux méthodes sylvicoles de régénération. En effet, les semis de chêne sessile, attendus comme davantage résistants à la sécheresse, ont en réalité été plus fortement impactés dans leur croissance. Le milieu plus ouvert des zones de chênes, augmentant donc la demande évaporative, est une hypothèse expliquant cet effet. Cela contribue à mettre en lumière l’impact de pratiques sylvicoles de coupe à blanc et plaide en faveur d’une régénération sous couvert. Grâce aux mesures réalisées, il a été permis de rentrer davantage en détail dans cette perte de croissance. Le statut hydrique du sol et la demande évaporative ont bel et bien pu être mis en relation avec le potentiel hydrique au sein du semis et avec la conductance stomatique. Des stratégies différentes de régulation ont pu être observées avec le chêne se plaçant comme plus anisohydrique que le hêtre qui a tendance à réguler plus tôt. Un modèle prédisant la conductance stomatique des semis de hêtre a pu être proposé à partir de deux variables indépendantes : le potentiel hydrique du sol et le déficit de pression vapeur. Le dispositif de réduction des pluies n’a en revanche eu que peu d’impact. Bien que fonctionnel et entrainant une diminution de la teneur en eau et du potentiel hydrique du sol, la sécheresse artificielle a presque complètement été éclipsée par la sécheresse naturelle. Un effet inverse a même été observé dans une des zones d’étude en raison d’une différence de radiation ainsi qu’a une probable adaptation du système racinaire pour capter de l’eau en profondeur.Stress HydriquePotentiel HydriqueSemisChêneHêtreCroissanceForêtChangements climatiquesConductance stomatiqueImpact d’un dispositif de réduction des précipitations sur le statut hydrique de semis de chênes et de hêtrestext::thesis::master thesisthesis:41884