Jonard, MathieuAndré, FrédéricWillecomme, MattMattWillecomme2025-05-142025-05-142025-05-142022https://hdl.handle.net/2078.2/28062Dans le dernier rapport du GIEC, les experts tirent la sonnette d’alarme concernant les changements climatiques globaux sans précédent causés par les activités humaines. Dans ce contexte, les sylviculteurs se voient dans l’obligation d’améliorer la résistance et la résilience de leurs forêts face aux nouvelles conditions climatiques. Que ce soit par l’adaptation des systèmes sylvicoles, l’utilisation de provenances génétiques mieux adaptées ou l’introduction de nouvelles espèces, la régénération est l’étape essentielle pour l’obtention d’un peuplement. Influencée par de nombreux facteurs, sa réussite nécessite une attention particulière. Cependant, une autre variable vient interférer avec cette dynamique forestière. Il s’agit des populations de grands ongulés sauvages (cerfs, sangliers et chevreuils). En effet, depuis plusieurs années, malgré les plans de tirs toujours plus ambitieux, leurs populations augmentent jusqu’à atteindre des densités extrêmes. C’est le cas de la forêt de Stoumont qui accueille à certains endroit une population de cerfs supérieure à deux cents individus aux milles hectares. De telles densités deviennent problématique pour le renouvellement des peuplements suite aux dégâts d’abroutissement et la consommation des graines, engendrés par le grand gibier. Dès lors, il devient urgent d’étudier l’impact du gibier sur les fonctions et services écologiques fournis par la forêt, dans le contexte des changements climatiques. Face à l’incertitude climatique, la complexité des écosystèmes forestiers et la variabilité des dégâts liés au gibier, l’utilisation d’un outil de simulations prévisionnelles d’aide à la décision, Heterofor, permettant de réaliser une panoplie de scénarios sylvicoles et climatiques, fut nécessaire. L’objectif de cette étude est de quantifier l’impact du gibier sur la régénération et d’évaluer son influence sur la dynamique à long-terme des peuplements feuillus de chênes et de hêtres à Stoumont. Deux cas d’études ont été sélectionnés présentant des structures différentes qui ont permis de tester des traitements différents, en appliquant un scénario climatique du GIEC. Grâce à l’implémentation d’un nouveau module, Heterofor est maintenant capable de simuler les dégâts liés à une densité de gibier donnée. Les indicateurs fournis ont permis de mettre en évidence la capacité de écosystèmes forestiers à maintenir leurs services et fonctions dans différentes conditions de population de gibier et de climat. L’utilisation du modèle a permis de démontrer ses performances mais également de proposer des pistes d’amélioration et réaliser des ajustements.GibierCerfSanglierChevreuilModélisationDégâtsAbroutissementForêtWallonieStoumontSylvicultureSimulation de l’impact des grands ongulés sauvages sur la dynamique à long-terme et la régénération naturelle des forêts feuillues en Wallonie dans le contexte des changements climatiquestext::thesis::master thesisthesis:38167