ClaroHautekeer, FlorenceFlorenceHautekeer2025-05-142025-05-142025-05-142021https://hdl.handle.net/2078.2/25807Aujourd’hui encore, de nombreuses militantes féministes dénoncent ce qui se joue dans le cabinet du gynécologue. Celles-ci voient cette discipline comme un outil patriarcal historique. L’apparition et la popularisation des termes de « violences gynécologiques et obstétricales » en est une preuve. Soins non consentis, manque de respect, abus d’autorité, dispositifs de culpabilisation : plusieurs mécanismes ont ainsi été mis en lumière lorsque les patients sont des patientes. Les féministes de la seconde vague, étaient déjà parties du constat que les systèmes de santé officiels ne constituent pas un lieu sûr et à l’écoute des femmes. Elles ont mis en place plusieurs lieux et pratiques d’alternatives. Certaines ont enjoint les femmes à s’instruire de connaissances médicales et à se soigner elles-mêmes. Il en découle l’impression d’un manuel d’auto-santé et d’auto-gynécologie qui sera, à l’époque, l’un des livres les plus vendus dans le monde : Our bodies ourselves. C’est le début des mouvements dits de « self-help gynécologique ». Si la France et la Belgique n’ont pas faire leurs, les ateliers d’auto-gynécologie hors des cercles d’initiées, de plus en plus des patientes interrogent la discipline gynécologique et se mobilisent pour la faire évoluer. (Lancement de sites de gynécologues sensibilisés, comptes Instagram de vulgarisation médicales, répertoire de bonnes adresses…). Dans la logique historique féministe qui veut que " Le privé est politique", on assiste à une repolitisation d’un espace qui était considéré comme privé. Certains médecins n’y sont pas insensibles et s’essayent aux lunettes de genre. Ils.elles s’intéressent aux pratiques alternatives et militent parfois activement pour changer le système. Par la tenue d’entretiens semi-directifs j’essayerai de comprendre de quelles pratiques pratiques alternatives s’emparent les médecins et gynécologues et ce qui a mené à l’éveil de leur intérêt pour celles-ci. Mon exploration se fera auprès des médecins généralistes et gynécologues de la France et de la Belgique francophone.self-helpauto-gynécologieféminismemédecineviolences gynécologiquesauto-santésociologie de la santétext::thesis::master thesisthesis:33394