Maurage, PierreFontesse, SullivanDassy, JonasJonasDassy2025-05-142025-05-142025-05-142019https://hdl.handle.net/2078.2/21503La déshumanisation est un phénomène qui implique de considérer une cible, généralement un homme ou un groupe, comme étant (partiellement) dépourvu d’humanité. Il est désormais largement reconnu que la déshumanisation puisse induire des conséquences néfastes non-négligeables pour les personnes qui en sont victimes. Néanmoins, bien que la littérature scientifique soit abondante pour ces deux sujets, aucune étude scientifique publiée n’a, jusqu’à ce jour, investigué la potentielle relation existante entre la déshumanisation et le suicide. Dès lors, ce mémoire avait pour but principal d’étudier cette présente relation, et plus précisément de vérifier si l’expérience de déshumanisation pouvait prédire de façon significative les idéations suicidaires qui, d'après la littérature, est un des meilleurs prédicteurs du suicide pour le contexte d’admission hospitalière. C’est un contexte qui nous intéresse tout particulièrement étant donné que, d’une part, l'étude a été réalisée dans une population de personnes ayant un trouble sévère le l’usage d’alcool qui étaient hospitalisés et abstinents depuis au moins deux semaines et, d’autre part, c’est une population à risque de stigmatisation et de déshumanisation. Ce mémoire est de nature quantitative (c’est-à-dire que les variables exploitées sont mesurables) et transversale (c’est-à-dire que toutes les variables sont mesurées en même temps et que les prédictions, à partir du moment où elles sont vérifiées, ne permettent pas d’établir des liens de cause à effet). Dans le cas présent, différentes tâches et échelles ont permis de mesurer les variables de déshumanisation, d’idéations suicidaires, d’anxiété, d’estime de soi, de dépression, d’expression émotionnelle, et d’auto-déshumanisation de notre échantillon. Au final, les résultats obtenus n’ont pas permis de montrer que l’expérience de déshumanisation pouvait prédire significativement les idéations suicidaires. Par contre, il semble que ce soit le cas lorsque la variable médiatrice de la dépression est incluse au modèle. Enfin, une tendance générale de l’échantillon à s’auto-humaniser a été observée.DéshumanisationSuicideAlcooltext::thesis::master thesisthesis:22104