Lobet, GuillaumeLuyckx, AdrienBourdon, LéaLéaBourdon2025-05-142025-05-142025-05-142024https://hdl.handle.net/2078.2/41559Aujourd’hui, la demande alimentaire augmente tandis que les terres arables se raréfient sous l’effet de leur surexploitation (« FAO Statistical Yearbook 2012 », s. d.). Actuellement, 30 espèces fournissent plus de 95 % des calories alimentaires mondiales, ce qui rend le système agricole hautement vulnérable aux stress environnementaux et engendre une simplification du régime alimentaire qui favorise les carences en micronutriments (Alemayehu et al., 2014; FAO, 2012, 2016a). Ces conditions environnementales difficiles sont particulièrement marquées dans les pays en développement, où la sécheresse, les carences en nutriments et la salinité limitent les rendements. Dans les années à venir, le secteur agricole devra faire face à des défis de taille, notamment le changement climatique et la salinisation des sols, tout en assurant l’alimentation d’une population mondiale croissante. En effet, la salinisation des sols menace plus de 6 % de la superficie totale des terres mondiales et dégrade les propriétés physico-chimiques des sols. Des stratégies d’adaptation sont nécessaires afin de renforcer la résilience du système agro-alimentaire (Wheeler et Braun, 2013). Cette résilience peut notamment passer par la recherche et l’amélioration de cultures locales sous-utilisées, souvent plus tolérantes aux stress abiotiques que les cultures conventionnelles. L’amarante, cultivée dans de nombreuses régions d’Afrique, d’Amérique et d’Asie, est une plante considérée comme étant sous-utilisée. Elle peut être cultivée pour la consommation de ses graines ou de ses feuilles et est aussi réputée pour sa qualité nutritionnelle et son caractère halophyte. C’est dans ce contexte que ce mémoire se penche sur l’étude de la tolérance à la salinité chez de deux cultivars à graines et de deux cultivars à feuilles d'Amaranthus cruentus. Les 4 variétés ont été cultivées en serre pendant 63 jours avec l’application de 2 traitements différents : un traitement salin avec l’ajout d’une solution saline 100 mM de NaCL à la solution nutritive et un traitement témoin via l’apport de solution nutritive non-saline. Divers paramètres de croissance ont été mesurés, ainsi que la production de biomasse, l’architecture racinaire et l’anatomie racinaire. Bien que 100 mM de NaCl diminue toujours la production de biomasse, nous avons mis en évidence la variété Montana 5 avec une biomasse foliaire et caulinaire plus importante que les autres variétés. Don Leon et Rouge, considérées comme tolérantes à la salinité, ont montré un ratio de biomasse sèche plus élevé que les variétés sensibles. Tout comme la teneur en eau, ce ratio montrait des valeurs plus élevées en conditions salines. Les résultats montrent peu d’impact ou un faible impact négatif du sel sur l’anatomie racinaire de Montana 5 au contraire de la variété Rouge fortement impactée. Au niveau du diamètre, le ratio entre chaque racine latérale et sa racine parent était plus important en conditions salines, suggérant une modification de l’architecture racinaire pour améliorer l’efficacité d’absorption de l’eau. En ce qui concerne l’anatomie, les résultats étaient contrastés, avec la variété Rouge seulement qui a montré des diminutions du diamètre, de la stèle racinaire ainsi que du cortex.Amaranthus cruentusCaractérisation agro-morphologique du système racinaire de l'amarante vis-à-vis de la salinitétext::thesis::master thesisthesis:49053