Bragard, PhilippeBranquart, BernardBernardBranquart2025-05-142025-05-142025-05-142017https://hdl.handle.net/2078.2/5737Dignes héritières des champs de foire et des expositions industrielles, commerciales et des beaux-arts du début du XIXe siècle, les expositions universelles, thématiques, et internationales, comprenant plusieurs pays, ont toujours servi de vitrine de l'activité humaine pour le grand public. Le but de cette étude est de chercher à comprendre si les instigateurs des expositions belge du début XXe siècle ont sciemment refusé l'ouverture vers la modernité dans les choix architecturaux des pavillons construits à Liège, Bruxelles, Charleroi et Gand. Dès 1851, l'Angleterre ouvrit le feu avec la construction du premier hall dédicacé : le Crystal Palace. Ce séisme architectural car ne copiant ni ne s'inspirant d'aucune architecture antérieure, suscita des émules et des convoitises sur le continent. La France s'empressa de répondre à cette manifestation anglaise et gagna la bataille en 1867 avec la concrétisation d'une encyclopédie exprimée par le palais de Krantz et sa succession de sept galeries concentriques permettant un lecture thématique et transnationale de l'Exposition. En 1885, trente-quatre ans après la première exposition universelle, la Belgique entra dans le cercle très restreint des pays organisateurs. Les premières expositions d'Anvers en 1885 et de Bruxelles en 1888 suivirent le modèle français du grand hall thématique. Rapidement ce modèle du hall d'exposition englobant toutes les manifestations humaines, industrielles, commerciales et des beaux-arts éclatera et marquera la séparation entre pavillons nationaux et halls thématiques. En 1897, l'Art Nouveau et l’œuvre coloniale du Roi Léopold marquaient encore l'intérieur et l'apparence extérieure des pavillons belges à Anvers ; même à l'exposition de Milan en 1906 on put lire dans la participation belge un certain modernisme. Et ensuite, au début du XXe siècle la Belgique organisa coup sur coup les quatre expositions de Liège, Bruxelles, Charleroi et Gand. Alors qu'aux expositions à l'étranger les nouveaux architectes belges excellaient dans leur audace et leur créativité, un conservatisme certain apparaissait dans les pavillons de ces quatre expositions. Une analyse des revues d'architecture d'époque permet de mieux comprendre le contexte et les choix des architectes et maîtres d’œuvre des pavillons nationaux et thématiques belges. Si l'architecture des pavillons est très classique dans les expositions au début du XXe siècle, des constructions de maisons sociales émaillent toutes les expositions à partir de 1851 à Londres, signe d'une ouverture vers un certain modernisme social : certains pavillons sont même exclusivement dédiés à la place de la femme et à la reconnaissance de son travail, d'autres parlent des difficiles conditions du travail à domicile et de la condition ouvrière. Il serait simpliste de regarder un pavillon au premier degré comme un amas de métal recouvert de stuc. Certains pavillons aux allures traditionnelles voire d'arrière-garde contiennent en effet un modernisme social très en avance sur leur temps.Exposition universelle internationaleLiège 1905Bruxelles 1910Charleroi 1911Gand 1913pavillonarchitectureLe refus de la modernité dans l'architecture des pavillons belges des expositions universelles et internationales de Liège 1905, Bruxelles 1910, Charleroi 1911 et Gand 1913text::thesis::master thesisthesis:10068