Steenebruggen, FrançoiseDe Brauwer, IsabelleVanaudenhove, ThomasThomasVanaudenhove2025-07-022025-07-022025-05-2320252025-05-23https://hdl.handle.net/2078.2/43446Contenu : Le vieillissement de la population qui caractérise l’évolution démographique fait de l’âgisme une thématique mondiale, actuelle et d’avenir. La littérature scientifique décrit déjà les effets négatifs que peut avoir l’âgisme sur la santé des personnes qui en sont victimes. Néanmoins, l’âgisme demeure un problème trop peu reconnu et trop peu compris par le grand public autant que par les professionnels de santé. Ces derniers sont plus exposés aux personnes âgées en souffrance et davantage susceptibles d’être confrontés à des attitudes et comportements âgistes. Nous faisons l’hypothèse que le service d’urgences est un lieu où des perceptions âgistes existent et affectent la santé des personnes âgées. L’objectif est d’attester de l’existence d’âgisme chez les soignants de médecine d’urgence afin de les sensibiliser à ses conséquences. Méthode : Nous avons diffusé des questionnaires aux infirmiers et aux médecins au sein du service des urgences des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, en Belgique. Les participations étaient anonymes et volontaires. Le questionnaire comportait 4 parties. 1) Un relevé socio-démographique des caractéristiques individuelles du répondant : âge, sexe, métier, formation spécifique. 2) Des questions sur des estimations relatives aux fragilités de personnes âgées. Certaines étaient internes à l’hôpital, d’autres avaient une portée nationale. 3) Il était demandé aux répondants de citer 5 mots qu’évoquait pour eux le terme ‘vieux’ et 5 mots pour le terme ‘jeune’. Ensuite, une valence entre -5 et +5 était attribuée à chaque mot selon qu’on lui associe une connotation négative ou positive. 4) L’Ambivalent Ageism Scale adaptée en français par D’hondt et al (2023). Résultats : 75 soignants ont répondu (38 infirmiers, 37 médecins). 59% étaient des femmes. 85% avaient moins de 40 ans. Les estimations faites par les soignants sur les données concernant les personnes âgées étaient fortement surestimées par rapport aux données réelles. Les mots cités à l’évocation du terme ‘vieux’ ont obtenu un score neutre de 0 alors que les mots cités pour le terme ‘jeune’ ont obtenu un score de +2. L’analyse de l’AAS a surtout permis de mettre en évidence un âgisme dit « bienveillant » au sein des urgences se traduisant par des attitudes de surprotection et de ‘elderspeak’. Certains résultats d’âgisme bienveillant aux urgences sont revenus plus haut que des scores issus d’un échantillon de la population générale réalisé par D’hondt et al (2023). La taille de l’échantillon, sa localisation, sa répartition en termes d’âge et de sexe ne nous permettent que d’énoncer des observations et non de tirer des conclusions. Réaliser de nouvelles études multifocales en augmentant la taille de l’échantillon serait une riche perspective.âgismeâgisme bienveillantâgisme hostilepersonne âgéeurgenceLa perception des soignants de médecine d’urgence à l’égard des personnes âgées : Une enquête à propos de l’âgismetext::thesis::master thesis