Jongen, FrançoisRodriguez, Marie-EmmanuelleMarie-EmmanuelleRodriguez2025-05-142025-05-142025-05-142020https://hdl.handle.net/2078.2/20822Tout a commencé par le rêve d’un monde interconnecté. Un endroit qui permettrait à chacun de vivre une multitude d’expériences en ligne : partager des moments de vie par le biais de photos et de vidéos ; échanger des messages pour maintenir le contact avec ses proches ou pour construire de nouvelles relations ; rejoindre ou créer des groupes d’intérêts communs dans de nombreuses sphères telles que l’université, le sport, ou encore la musique ; mais également débattre des sujets d’actualité, partager un regard critique sur le monde, soutenir des causes contemporaines, etc. En quelques années, Facebook est devenu un réseau social à échelle internationale, jusqu’à atteindre les 2,7 milliards d’utilisateurs actifs aux quatre coins de la planète. Ce sont autant de membres qui laissent, au cours de leur navigation, un nombre incalculable d’empreintes numériques, lesquelles alimentent une industrie qui brassent des milliers de milliards de dollars chaque année. Une part importante des revenus générés par la société américaine provient d’ailleurs de la publicité diffusée sur la plateforme ; publicité qui est, la plupart du temps, offerte aux consommateurs de manière ciblée. Toutefois, ce business n’est pas sans risque. L’idée d’une connexion gratuite était tellement attractive pour les internautes, qu’aucun d’entre eux n’a pris la peine de lire les conditions générales. La vérité qui se cache derrière Facebook laisse sans voix : si c’est gratuit, c’est parce que c’est l’utilisateur lui-même qui est le produit. Car il ne faut pas l’oublier, les géants du Web sont avant tout des sociétés privées qui ont pour objectif de rentabiliser les données à caractère personnel récoltées à propos de leurs membres. Ainsi, l’ensemble des interactions de l’individu, de ses paiements par carte, à sa localisation, en passant par ses likes, est récolté en temps réel, pour être rattaché à son profil, dans le but final d’attirer son attention avec du contenu uniquement visible par lui, et spécifiquement conçu pour lui. La violation de la privacité du consommateur s’opère sous ses yeux, et avec sa collaboration, ce dernier fournissant en toute innocence (ou indifférence) toutes les informations nécessaires à la marchandisation de ses données. Plus que jamais, la protection de la vie privée et des données à caractère personnel, deux libertés fondamentales considérées comme essentielles dans un État de droit, est menacée par l’appât du gain des publicitaires. En ce sens, la publicité ciblée opérée par Facebook a retenu toute notre attention, le choix du réseau social nous apparaissant légitime de par son nombre élevé d’utilisateurs et son influence non-négligeable sur le marché numérique. Parmi la multiplicité des sources de droit applicable au cas d’espèce, nous avons décidé de nous focaliser sur le Règlement Général de la Protection des Données, dont l’adoption le 25 mai 2018 a fait énormément de bruit dans l’Union européenne, mais également dans le reste du monde.Publicité cibléeFacebookVie privéeDonnées à caractère personnelRGPDCiblage publicitaireRéseaux sociauxInternetLa publicité ciblée : un défi pour la protection des données à caractère personnel. Analyse d'un cas pratique : le ciblage publicitaire opéré par Facebook au regard des exigences imposées par le Règlement Général sur la Protection des Donnéestext::thesis::master thesisthesis:26402