Bogaert, PatrickConet, AymericAymericConet2025-05-142025-05-142025-05-142022https://hdl.handle.net/2078.2/26976Dans nos sociétés modernes, la population passe en moyenne entre 80% et 90% de son temps dans des espaces clos (habitats, locaux de travail, moyens de transport, …). Ces espaces se sont avérés contenir une multitude de contaminants préjudiciables pour la santé à court terme (SBS, performances scolaires, inconfort) et à long terme (exacerbation des symptômes de l’asthme, développement de maladies cardiaques et pulmonaires, voire cancers). Pour améliorer la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les bâtiments, la ventilation est une approche particulièrement intéressante dans la mesure où permet de diluer et d’évacuer les contaminants intérieurs, d’impacter positivement les performances scolaires et de diminuer le niveau d’inconfort lié aux odeurs corporelles. Plusieurs études ont cependant montré que, dans la plupart des établissements scolaires, la ventilation ne permet malheureusement pas d’atteindre les exigences de ventilation et peut donc être qualifiée d’insuffisante. En Belgique, ce constat a notamment été fait par la Cellule Régionale d’Intervention en Pollution Intérieure (CRIPI) de Bruxelles Environnement pour les écoles de la Région de Bruxelles-Capitale. Dans ce contexte, le but principal de ce travail est d’émettre des recommandations en termes de gestion de la ventilation (position des ouvrants, durée et fréquence d’ouverture) permettant de maintenir les concentrations en CO2 sous le seuil défini par les autorités, à savoir 1000 ppm. Pour cela, nous avons tout d’abord trouvé un modèle permettant de simuler l’évolution temporelle du CO2 dans les classes en fonction du nombre d’occupants, de la fréquence et de l’efficacité de la ventilation (ici, taux de renouvellement de l’air). Dans un second temps, les taux de renouvellement de l’air (N) pour différentes positions d’ouvrants ont été estimés sur base des concentrations en CO2 mesurées dans des écoles du projet ExpAIR-écoles. Ensuite, nous avons construit 16 stratégies de ventilation sur base d’une revue de la littérature. Finalement, nous avons simulé l’effet de ces 16 stratégies sur l’évolution temporelle de la concentration en CO2 dans une classe type. A travers cette étude, nous avons observé que les concentrations en CO2 simulées pour une stratégie de ventilation donnée peuvent fortement différer en fonction des valeurs de N utilisées pour la simulation. Sur les 16 stratégies, seule l’ouverture complète des portes et des fenêtres durant toute la journée permet de maintenir les concentrations en CO2 dans les classes en-dessous de 1000 ppm, et cela quelles que soient les valeurs de N utilisées (pour les simulations). Nous avons cependant souligné qu’une telle stratégie génère au minimum 1.5 fois plus de pertes énergétiques que la plupart des autres stratégies. Une alternative intéressante serait de limiter les périodes de ventilation aux récréations et à la pause de midi. Appliquer cette alternative permettrait de diviser (au minimum) les pertes énergétiques par 4. Les étudiants seraient par ailleurs exposés à des niveaux acceptables en CO2 pendant au moins 21.2% de leur temps en classe. Au vu de la variabilité observée au sein des distributions de N et des limites de ce travail, d’autres études devront être menées à posteriori pour affiner les résultats, améliorer la qualité des simulations et proposer des stratégies plus réalistes. Ce travail ne constitue donc pas une fin en soi mais une base pour de futures études.Modélisation du CO2Efficacité de la ventilationQualité de l'air intérieurModélisation du CO2 en tant qu’indicateur de l’efficacité de la ventilation dans les écolestext::thesis::master thesisthesis:35757