Eucher, PhilippeBalézeaux, QuentinQuentinBalézeaux2025-05-142025-05-142025-05-142018https://hdl.handle.net/2078.2/21998Résection de la première côte par voie axillaire dans les syndromes du défilé thoracique : une opération dangereuse et inutile ? Introduction : Le syndrome du défilé thoracique (TOS) est une entité mal connue des praticiens. Il se traduit par des symptômes du membre supérieur. Il est la conséquence de la compression vasculo nerveuse de la base du membre, lors du passage de ces entités dans le triangle scalènique, l’espace costo claviculaire et sous le muscle petit pectoral. Les symptômes sont des paresthésies, des oedèmes ou des déficits musculaires en aval de la compression. Le diagnostic est difficile : il doit comporter une anamnèse compatible, des tests de provocation, et des examens complémentaires adéquats. Le diagnostic et les traitements sont toujours en débat dans la littérature. La chirurgie de décompression par voie axillaire a sa place dans les formes plus conséquentes et plus urgentes. Mais elle est pourtant décriée pour sa dangerosité au vu de sa proximité des structures vasculaires, nerveuses et respiratoires ainsi que sur sa capacité à réduire les symptômes des patients. Objectifs : Nous rapportons les résultats d’une série de patients opérés par voie axillaire. Le premier objectif est de décrire la dangerosité de l’opération. Pour cela, nous décrirons les complications, les durées d’hospitalisation et le ressenti des patients. Le second objectif sera d’analyser les résultats de l’opération avec un score validé et d’essayer de déterminer les facteurs qui influencent ce résultat. Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective se base sur les dossiers de 93 patients d’un âge moyen de 41 ans et comporte 67 femmes et 26 hommes. Tous ces patients ont été opérés entre le 16 janvier 2007 et le 19 novembre 2015 dans le cadre du diagnostic du TOS. Nous avons soumis ces patients au questionnaire QuickDASH (qDASH) et avons analysés les résultats de 63 répondants : ils devaient décrire leur état avant et après l’opération. Les complications ont été classées selon la méthode de « Clavien Dindo » modifiée. Les résultats du score ont été comparés avec le test t de student pairé puis non pairé. La valeur de 5% a été considérée comme significative. Résultats : Il y a eu 24% de complications sur les 114 opérations : elles sont majoritairement de grade I. Elles ne modifient pas le temps d’hospitalisation (p=0.66). Le suivi moyen est de 6 années. Les moyennes du score qDASH pré et post opératoire de la série entière sont de 63.2 et 35.6 respectivement (p<0.001). 17 répondants ont rapporté une symptomatologie plus mauvaise après l’opération. Il semble qu’une longue durée d’attente et la pratique de la kinésithérapie avant l’opération soient associées à une réduction du score moins bonne (p=0.011 et p=0.014), avec toutefois une corrélation entre ces deux facteurs. Les patients avec des antécédents de chirurgie sur le bras sont aussi moins satisfaits de l’opération (p=0.024). Conclusion : Cette étude montre que l’opération par voie axillaire reste une réponse utile pour le traitement du TOS. La dangerosité de cette intervention est acceptable au vu des faibles grades des complications.Syndrome défilé thoraciqueChirurgie axillaireQuickDASHComplicationsUtilitéDangerositéRésection de la première côte par voie axillaire dans les syndromes du défilé thoracique : une opération dangereuse et inutile ?text::thesis::master thesisthesis:13419