De Leener, AnneTromme, IsabelleBodson, ElisaElisaBodson2025-05-142025-05-142025-05-142021https://hdl.handle.net/2078.2/25900Le mélanome est un cancer létal dont l’incidence ne cesse d’augmenter. L’étude des mutations génétiques prédisposant au mélanome vise à identifier les patients porteurs de ces mutations afin qu’ils puissent bénéficier de mesures de prévention et de surveillance adaptées. Les gènes de prédisposition au mélanome CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF et MC1R intéressent particulièrement ce travail. Cette étude s’appuie sur 63 patients ayant développé au moins deux mélanomes au cours de leur vie et ayant été soumis une analyse génétique dans le cadre de ces mélanomes. Une première partie a pour objet l’étude de la prévalence des mutations dans les gènes CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF et MC1R dans notre cohorte versus dans la population générale. Une seconde partie vise à étudier les facteurs de risque de mélanome chez les patients de la cohorte porteurs d’une mutation dans les gènes CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF et MC1R versus chez les patients de la cohorte non porteurs de telles mutations. La prévalence des variants p.Ser83Pro, p.Asp84Glu, p.Leu132Phe, p.Ile155Thr et p.Arg306His (MC1R), p.Gly67Arg et p.His158Asp (CDKN2A) et p.Glu318Lys (MITF) est significativement plus élevée au sein de notre cohorte versus au sein de la population contrôle. Ceci n’est pas le cas pour les variants p.Asp294His et p.Arg151Cys (MC1R). Les patients porteurs de mutations dans le gène CDKN2A ont développé leur premier mélanome en moyenne sept ans plus tôt que les patients non mutés. La prévalence des mutations étudiées est significativement plus élevée chez les patients avec un phototype clair et de nombreux nævi versus chez les patients avec une peau mate et peu de nævi. Nous n’avons pas observé de résultats significativement différents entre le groupe de patients mutés et non mutés en ce qui concerne le sexe, les antécédents d’exposition aux UV et les antécédents oncologiques personnels et familiaux. Cette étude montre un lien entre une série de mutations (certaines reconnues comme pathogènes, d’autres non) et l’apparition de mélanomes, mais la nature de ce lien reste floue. Le phototype, le nombre de nævi et l’âge du patient lors de l’apparition du premier mélanome semblent être des indices quant à l’éventuelle présence d’une mutation prédisposant au mélanome. Cependant, comme le montrent nos résultats, ces critères ne se suffisent pas pour deviner le statut génétique du patient. Nos observations appuient donc l’utilité des analyses génétiques dans ce cadre. Enfin, ce travail remet au centre des débats la question suivante : quand proposer une analyse génétique à un patient atteint de mélanomes ? A melanoma is a deadly cancer whose incidence keeps increasing. The study of genetic mutations predisposing to melanoma aims at identifying patients carrying these mutations in order for them to benefit from adequate prevention and monitoring measures. CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF, and MC1R, the genes predisposing to melanoma, will be of great interest in this paper. This study is based on 63 patients who have developed at least two melanomas during their lifetime. The first part intends to analyse the prevalence of the genetic mutations in CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF, and MC1R in our cohort versus in that of the general population. The second part of this paper aims at studying risk factors for melanoma in the cohort of patients carrying the genetic mutations in CDKN2A, CDK4, BAP1, MITF, and MC1R versus in that of patients who do not carry such mutations. The prevalence of the p.Ser83Pro, p.Asp84Glu, p.Leu132Phe, p.Ile155Thr and p.Arg306His (MC1R), p.Gly67Arg and p.His158Asp (CDKN2A), and p.Glu318Lys (MITF) variants is substantially higher in our cohort than in the control population. However, no such results have been observed in the p.Asp294His and p.Arg151Cys (MC1R) variants. Patients with mutations in the CDKN2A gene developed their first melanoma on average seven years earlier than non-mutated patients. The prevalence of the studied mutations is significantly higher in patients with a light phototype and many nevi than in patients with dark skin and few nevi. No significantly different results have been observed between the two groups with respect to gender, history of UV exposure and personal and family oncological history. This study shows a link between a range of mutations (some are known to be pathogenic, others not) and the development of melanomas. Nevertheless, the nature of this link remains unclear. The phototype, the number of nevi, and the patient’s age when his/her first melanoma appears seem to be clues to the presence of a mutation predisposing to melanoma. However, as our results show, these criteria are not sufficient to guess the genetic status of the patient. Our observations therefore support the usefulness of genetic analyses in this case. Finally, this paper brings back into focus the following question: when should a genetic analysis be proposed to a patient with melanomas?MélanomegeneticGénétique et mélanomes multiples: caractérisation génétique d'une population atteinte de mélanomes multiplestext::thesis::master thesisthesis:28642