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Etude des traitements phonologiques en langue orale chez des sujets sourds LS et LPC ainsi que des dyslexiques et des normo-entendants à l’aide de données comportementales et électrophysiologiques

(2015)

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Dans cette étude, l’objectif était d’analyser les représentations phonologiques en langue orale en comparant des personnes sourdes et entendantes à l’aide de données comportementales et électrophysiologiques. De la sorte, nous avons poursuivi les études de Colin et al. (2013) et de MacSweeney et al. (2013) dans lesquelles des sourds pratiquant la langue des signes (LS) et des entendants tout-venants ont réalisé une tâche de jugement de rimes sur base d’images ou de mots écrits. Dans notre paradigme, nous avons ajouté des sourds décodant la Langue Parlée Complétée (LPC) ainsi que des adultes dyslexiques. Par les comparaisons de ces groupes présentant des différences concernant le statut auditif, la modalité de la langue, le contenu langagier et les niveaux de lecture et de vocabulaire, nous souhaitons observer l’influence de ces facteurs sur la qualité des représentations phonologiques de ces adultes. De plus, à l’aide des deux conditions congruentes (R+O+ et R-O-) et des deux conditions incongruentes (R+O- et R-O+) entre la phonologie et l’orthographe, nous pouvons évaluer la taille de l’effet de l’orthographe sur la rime selon l’appartenance du sujet à un groupe. En outre, à l’aide de l’électro-encéphalographie (EEG), nous étudions les composantes VCN et N400 de nos 45 sujets à l’instar des deux études précédentes. Les principaux résultats de notre étude ont montré l’impact du statut auditif et de la modalité de la langue native sur la qualité des représentations phonologiques: les sourds (LSFB et LPC) ont présenté de plus faibles performances que les entendants (dyslexiques et contrôles). Toutefois, les corrélations n’ont pas pu démontrer d’influences effectives du vocabulaire et de la lecture sur ces représentations. Quant aux résultats électrophysiologiques, ceux-ci nous ont permis d’observer les composantes VCN et N400. Qui plus est, elles étaient d’amplitudes similaires entre les groupes. Dès lors, autant les sourds que les entendants se préparent à réaliser un traitement phonologique et sont en mesure de l'effectuer.