La prise de décision sociale dans le trouble sévère de l’usage de l’alcool : méthodes comportementales et de suivi oculaire combinées

Details

Supervisors

Maurage, Pierre ; Gautier, Mado Constance

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques, à finalité spécialisée

Abstract

Le trouble sévère de l’usage de l’alcool (TSUA) entraine de nombreuses conséquences physiques, psychologiques et cognitives (APA, 2013; Carvalho et al., 2019; Castillo-Carniglia et al., 2019). Parmi les déficits cognitifs observés chez les individus souffrant d’un TSUA, les altérations de la cognition sociale, notamment la prise de décision sociale, ont suscité un intérêt croissant (Bora & Zorlu, 2017). En effet, ces déficits peuvent entrainer des difficultés interpersonnelles, un isolement social accru, et une augmentation du risque de rechute (Maurage, 2013; Molitor et al., 2018; Vabret et al., 2016). Des études antérieures, telles que celles de Brevers et al. (2013) et Tsukue et al. (2015) ont utilisé l’ultimatum game (UG) pour explorer la prise de décision sociale chez les personnes souffrant de TSUA, révélant que ces individus rejettent davantage les offres injustes, suggérant une possible altération de la prise de décision sociale. Dans cette étude, nous avons tenté de reproduire les résultats antérieurs en comparant un groupe d’individus souffrant de TSUA à un groupe de sujets sains, tous soumis à une tâche de l’UG combinée à une méthode de suivi oculaire (i.e., eye-tracker) afin d’analyser les comportements de prise de décision sociale. Nos résultats n’ont pas permis de montrer avec certitude une altération significative de la prise de décision sociale chez les individus souffrant d’un TSUA. Toutefois, une de nos hypothèses a révélé des différences comportementales significatives : le groupe contrôle acceptait plus fréquemment les offres justes que le groupe clinique. Ces résultats suggèrent que des recherches supplémentaires sont nécessaires, avec un échantillon plus large, pour mieux comprendre ces différences. Il est possible que l’absence de significativité observée dans notre étude soit en partie liée à la taille restreinte de l’échantillon, ce qui souligne l’importance de poursuivre ces recherches.