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- La question de l’agir humain a souvent été considérée comme étant l’un des problèmes les plus complexes de la pensée humaine. Le débat entre les partisans du libre arbitre et les partisans du déterminisme a occupé une partie importante des différentes philosophies et théologies de l’antiquité. En particulier, la pensée théologique juive ou chrétienne a essayé de résoudre le problème de l’agir humain en tenant compte de la centralité de la foi en Dieu. En effet, la croyance en un Dieu qui de par sa toute-puissance et sa volonté transcenderait toute chose ne semble pas, de prime abord, laisser beaucoup de place à la liberté d’agir pour ses créatures. Dans nombre de ses passages, le Coran affirme que « Dieu égare qui Il veut, et guide qui Il veut » (Coran 35/ 8). Une telle affirmation ne semble guère laisser de place à l’agir humain. Et pourtant, la révélation coranique atteste en même temps que l’homme est responsable de sa situation, de son état : « Dieu n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu'elle se sera acquis, punie du mal qu'elle se sera acquis » (Coran 2/ 286). Nous voyons donc que des positions contradictoires peuvent être mises en lumière au sein du Coran. En effet, le Coran atteste en même temps de la toute-puissance divine, d’un déterminisme absolu et d’un libre arbitre de l’homme. Ces contradictions feront l’objet d’un débat théologique sur la question du libre arbitre dès les premiers temps de l’islam.