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Quelle est l’influence du genre sur l’intention entrepreneuriale et quel est le rôle de la propension au risque et de la perception du risque dans cette relation ?
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- Les femmes restent sous-représentées par rapport aux hommes dans le monde entrepreneurial. La littérature a porté un intérêt grandissant à cette problématique mais des contradictions demeurent concernant les causes permettant de l’expliquer. La prise de risque est notamment un sujet de discussion controversé, certains auteurs suggérant que les femmes ont tendance à avoir une moindre propension au risque tandis que d'autres suggèrent que les femmes sont juste plus conscientes des risques que les hommes ou qu’elles les percevraient différemment. Nous avons dès lors décidé d’investiguer cette piste afin de voir si la propension au risque ou la perception du risque permettaient d’expliquer la minorité des femmes dans l’entrepreneuriat ce qui nous a amené à tester la question de recherche suivante « Quelle est l’influence du genre sur l’intention entrepreneuriale et quel est le rôle de la propension au risque et de la perception du risque dans cette relation ? ». Pour mieux comprendre l'influence de la propension au risque et de la perception du risque sur la relation liant le genre et l'intention entrepreneuriale, nous avons utilisé le modèle de médiation de Baron et Kenny (1986) avec les modifications que Preacher et Hayes (2004) y ont apportées, celles-ci ayant été recommandées par Zhao et al. (2011). Afin de réaliser ces analyses, nous avons eu recours au quatrième modèle de la macro-PROCESS de Preacher et Hayes (2004, 2008) sur SPSS. Nos résultats montrent tout d’abord que le genre influence négativement l’intention entrepreneuriale, les femmes ont dès lors tendance à exprimer une intention entrepreneuriale plus faible que les hommes. Ensuite, nous avons observé que la propension au risque était bien un facteur influençant positivement l’intention entrepreneuriale et les individus possédant une plus grande propension au risque ont de ce fait plus d’intention entrepreneuriale. Or, au travers de nos analyses de médiation, nous avons été en mesure d’établir que les femmes rapportent une propension au risque moindre que celle des hommes, cet effet étant ensuite médiatisé sous la forme d’une intention entrepreneuriale plus faible pour les femmes que pour les hommes. Bien que nous n’ayons pas exploré le comportement entrepreneurial, nous suggérons que cela pourrait contribuer au fait qu’elles soient moins présentes sur la scène de l’entrepreneuriat. En d’autres termes, il ressort de notre analyse que l’effet du genre sur l’intention entrepreneuriale passerait en partie par le fait que les femmes ont tendance à avoir moins de propension au risque que les hommes.