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Développement et comparaison de biofongicides biosourcés contre Phytophthora infestans, l'agent causal du mildiou de la pomme de terre
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Schmit Anaëlle_19171900_2025.pdf
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- La protection des cultures est essentielle à une agriculture durable. Depuis la Révolution verte, l’usage intensif de produits phytopharmaceutiques synthétiques a provoqué d’importants impacts environnementaux, menant à une évolution des réglementations. Pour y faire face, la stratégie européenne « De la ferme à la table » vise d’ici 2030 une réduction de 50 % de l’usage des PPP et des substances les plus dangereuses, en promouvant des alternatives comme le biocontrôle. Dans ce cadre, le développement de biofongicides 100 % biosourcés, compatibles avec l’agriculture biologique, constitue une piste prometteuse. Le projet ADINBIO, mené avec la spin-off BiocSol, développe des formulations à base de Bacillus subtilis actives contre divers champignons phytopathogènes, dont Phytophthora infestans. Le but de ce mémoire est de développer et d’évaluer l’efficacité de certaines formulations biofongiques développées par la spin-off BiocSol, à base de la souche de B. subtilis utilisée en tant que substance active. Une première recherche a consisté à développer des formulations à base de spores lyophilisées de B. subtilis, combinées à des coformulants et adjuvants biosourcés. Les comptages de colonies bactériennes ont montré que l’eau désionisée inhibait efficacement la germination sur un mois. Les tests de confrontation et de tensioactivité ont montré que les adjuvants biosourcés testés réduisent la tension de surface mais présentent un effet inhibiteur direct à faible dose sur Phytophthora infestans, remettant en question leur statut d’adjuvants inertes. Une seconde recherche a porté sur l’évaluation de l’efficacité antifongique de métabolites secondaires de B. subtilis, selon la nature des coformulants et adjuvants utilisés (biosourcés ou conventionnels). En conditions in vitro, contrôlées en serre et en champs, la formulation biosourcée a montré une efficacité supérieure à sa version conventionnelle lors des confrontations avec le pathogènes. Ce travail a mis en évidence des résultats prometteurs pour le développement de biofongicides efficaces contre Phytophthora infestans, ouvrant la voie à des alternatives durables aux traitements conventionnels. Toutefois, la poursuite des tests in vitro et in planta reste indispensable afin d’optimiser les formulations et d’en maximiser l’efficacité.