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Management of pancreatic neuroendocrine neoplasms in “real life” at Cliniques Saint-Luc: analysis based on the Belgian DNET registry

(2021)

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Brassel_Grégoire_67221500_2020-2021.pdf
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Contexte et Objectifs : La prise en charge des néoplasies neuroendocrines du pancréas (PNENs) n’est pas toujours bien établie en particulier pour les tumeurs métastatiques irrésécables. Il existe un vaste choix de traitements médicaux mais leur séquençage est imprécis à cause du manque d’essai clinique randomisé les comparant entre eux, de la rareté de cette maladie, de l’hétérogénéité des populations de patients étudiées et de la variabilité des critères de réponse. Notre objectif initial qui cherchait à préciser cette séquence thérapeutique a dû être révisé face à la faible cohorte de patients dont nous disposions. L’objectif final de cette étude est donc d’apprécier la prise en charge des patients suivis aux Cliniques Universitaires Saint-Luc en évaluant leur survie globale, les facteurs pronostiques impactant celle-ci et l’efficacité des deux traitements les plus utilisés en première intention, à savoir la chirurgie d’exérèse et la surveillance active. Matériel et Méthodes : Les données d’un maximum de patients atteints d’une PNEN, inscrits dans le registre des Digestive NeuroEndocrine Tumors (DNET) et pris en charge aux Cliniques Saint-Luc, ont été collectées entre septembre 2019 et mars 2021 pour atteindre un total de 46 patients inclus dans le registre. Les données concernées étaient relatives à l’épidémiologie, la clinique, le diagnostic, l’histologie et au traitement de la PNEN. Une partie d’entre elles ont été analysées en utilisant les courbes de Kaplan-Meier afin de déterminer la survie globale (SG) de toute la population et la survie sans progression (SSP) des patients dont la tumeur a été réséquée ou est surveillée activement. La survie globale a été comparée entre les grades OMS et entre les stades ENETS grâce aux tests de logrank et de Bonferroni. La régression de Cox a aussi été utilisée dans deux analyses uni- et multivariées pour identifier les facteurs pronostiques de la SG et de la SSP. Résultats : La médiane de la SG de l’ensemble des patients n’a pas été atteinte et leur taux de SG à 5 ans s’élevait à 98% (IC à 95%, 85.6 à 99.7). Les sujets avec une PNEN de grade 3 avait une SG significativement plus courte que ceux de grade 1 (taux de SG à 5 ans 80% vs 100% ; p = 0.015). Les taux de SG à 5 ans de l’ensemble des stades I à III et du stade IV étaient respectivement estimés à 100% (IC à 95%, 100 à 100) et 92% (IC à 95%, 56.6 à 98.9). Cette différence n’était pas significative. Une différence statistiquement significative de la SG entre les stades I et II (p = 0.045) et les stades III et II (p = 0.042) a été décelée. Elle résulte probablement d’une fluctuation d’échantillonnage exacerbée par le faible nombre de sujets dans les différents groupes. Les facteurs pronostiques identifiés étaient l’index de prolifération Ki-67, le grade 3 et les stades supérieurs à I. Le premier a un impact sur la SG alors que les autres influencent la SSP. Les taux de SSP à 5 ans dans les sous-groupes chirurgie et surveillance active étaient respectivement de 45% (IC à 95%, 21.7 à 65.9) et 75% (IC à 95%, 45.9 à 89.9). La SSP médiane des patients opérés était de 51.8 mois (IC à 95%, 15.7 à une valeur inestimable). Conclusion : Nos résultats suggèrent que les patients atteints d’une PNEN et suivis aux Cliniques Saint-Luc ont une bonne survie. La chirurgie d’exérèse et la surveillance active retardent la progression de la maladie, lorsque ces modalités thérapeutiques sont indiqués.