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- Ce mémoire se propose d’explorer les éventuelles possibilités éthiques chrétiennes à partir de la rencontre entre apophatisme et événement. Premier chapitre : la voie négative Ce chapitre a pour objectif de définir une généalogie ainsi qu’une carte conceptuelle de ce que l’on nomme théologie négative. 1. L’indicibilité divine : Cette partie se divise en trois parties. La première revient sur les grands principes du néoplatonisme qui est à l’origine de la théologie négative chrétienne : la réflexion sur l’Un à partir du Parménide de Platon, la quête de l’union avec l’Un, l’Un au-delà de l’être et les limites de la raison. La deuxième partie explique les ajouts de la tradition chrétienne en s’appuyant sur Philon d’Alexandrie, le Pseudo Denys l’aréopagite et surtout Grégoire de Nysse. Cet apport consiste en une vision plus positive de la création et surtout le rôle de la créature humaine comme capax Dei. La troisième partie explore l’aspect christologique. D’une part la croix et la résurrection qui révèlent Dieu sans le dire pour autant. D’autre part, la parole de Jésus qui garde le mystère par l’emploi de la parabole. 2. L’incompréhensibilité humaine Cette partie explore ce qu’est une anthropologie négative basée sur l’imago Dei en nous. Le choix s’est porté sur le développement que Jean-Luc Marion en fait. Il développe trois arguments épistémiques et éthiques qui tendent à démontrer notre impossibilité à nous comprendre exhaustivement par la raison connaissante. Chaque argument occupe une des trois sections de cette deuxième partie du premier chapitre. Deuxième chapitre : Théologie et événement Le deuxième chapitre se divise lui aussi en deux parties. La première va définir le concept d’événement à partir des travaux du phénoménologue Claude Romano. La deuxième détaillera la théologie de l’événement du théologien John Caputo. 1 Aspects de l’événement avec Claude Romano Trois aspects, qui occupent chacun une partie, sont développés. D’abord, l’aspect méontologique de l’événement. Par une critique de nos réflexes ontologiques qui se traduisent dans notre langage, Romano dégage l’idée que l’événement précède tout étant. Ensuite, Romano va faire la différence entre événementiel et evénemential. L’événementiel est caractérisé par sa facticité et son étiologie. L’evénemential est caractérisé par sa rupture dans l’horizon des possibles et sa reconfiguration radicale. Enfin, à partir de cette distinction, Claude Romano propose une autre approche du sujet. Le sujet devient, alors, l’advenant. Le concept est expliqué à partir de la naissance, de la maladie et de la rencontre. 2. la théopoétique de John Caputo Cette deuxième partie de chapitre va développer la théologie et l’éthique de Caputo. Il est un des rares théologiens qui a essayé d’associer voie négative et événement. Elle sera, elle aussi, divisée en trois parties. Premièrement, il est question des influences du théologien ainsi que de ce qu’il nomme une théologie radicale. En second, il s’agit de développer la manière dont sont articulés événement et apophatisme sous le concept « d’insistence de Dieu ». Enfin, il est expliqué sa conception christologique. Troisième chapitre : Quelles pistes éthiques ? Ce chapitre est conclusif et se divise en deux parties. Premièrement, quels sont les points de dialogues entre théologie négative et événement ? Quelles en sont les limites. Deuxièmement, quelles sont les pistes de réflexion possibles pour réenvisager une éthique chrétienne du sujet qui déjoue les impasses de la modernité.