No Thumbnail Available

Etude du phénomène des monnaies parallèles au travers de la théorie gesellienne: Comment réintégrer dans la théorie monétaire le phénomène des monnaies parallèles qui se manifeste dans l’économie réelle ?

(2022)

Files

DEMERODE_02331500_2022.pdf
  • Open access
  • Adobe PDF
  • 1.17 MB

Details

Supervisors
Faculty
Degree label
Abstract
Ce mémoire a pour objectif d’étudier le phénomène méconnu de la monnaie parallèle. Se manifestant au travers des pratiques monétaires de façon permanente depuis des années, ce phénomène est pourtant délaissé de la théorie monétaire. En effet, lorsque la théorie monétaire en tient compte, elle la considère comme un phénomène éphémère et surtout, elle refuse de conférer à ce phénomène des caractéristiques monétaires. Au travers de l’exploration de la théorie monétaire positive ainsi que de l’outil monétaire, l’on comprendra que c’est l’approche juridico-marchande qui cloisonne la définition de la monnaie et empêche donc de considérer les instruments parallèles comme étant monétaires. Ce manque de considération s’explique également par la méthodologie utilisée lors de l’analyse économique des phénomènes monétaires, adossant la définition de la monnaie à ses fonctions les plus courantes Après avoir compris les raisons derrière cette exclusion, c’est au travers de l’étude du Professeur Jérôme Blanc, Les monnaies parallèles. Approches historiques et théoriques (1998), que nous tenterons de redéfinir la monnaie dans l’objectif d’y inclure les instruments parallèles. En redéfinissant l’outil monétaire dans ce qu’il a de plus minime, c’est-à-dire d’être un moyen de compte et de paiement, nous pourrons considérer les monnaies parallèles comme un instrument monétaire. Comme la théorie économique positive ne tient pas compte des monnaies parallèles, c’est au travers de la théorie monétaire normative de Silvio Gesell (1862-1930) que l’on tentera de rétablir un cadre théorique autour des monnaies parallèles. En effet, cette théorie d’inspiration Proudhonienne, prenant sa source dans le courant circulationniste, engendra lors de sa mise en application dans les années 1930 des expériences localisées de monnaies parallèles. Ces monnaies parallèles étaient alors qualifiées de monnaies de consommation ou, si l’on reprend les termes de Silvio Gesell, de monnaie fondante. Finalement, le lien unissant les monnaies parallèles à la théorie gesellienne sera extrapolé au travers d’une dernière partie réflexive, tentant de replacer ce phénomène et cette théorie dans le contexte de l’économie contemporaine. Une économie contemporaine à laquelle nous le verrons, la théorie gesellienne fait étrangement écho et où les monnaies parallèles tendent à se manifester de plus en plus en réponse aux disparités sociétales grandissantes.