Analyse des actions humanitaires menées dans le sud de Madagascar pour la lutte contre le kéré

Details

Supervisors

Prelz Oltramonti, Giulia

Faculty

Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication

Degree label

Master de spécialisation en action humanitaire internationale

Abstract

Au cours de ces deux dernières décennies, la montée des coûts des produits alimentaires a déclenché des situations dévastatrices liées à la faim, surtout dans les pays en développement. Bien que ce soit souvent la sécheresse, les récoltes décevantes et la spéculation qui sont les causes principales des crises, une famine spécifique comme le « kéré » dans le Sud de Madagascar trouve principalement son origine dans divers facteurs interdépendants (économique, politique, social, environnemental…). Dans une région démunie telle que le sud de Madagascar, la diminution du soutien budgétaire pour l’agriculture, la persistance de faibles prix et le renoncement à la stratégie d’amélioration des rendements ne sont plus qu’un problème secondaire pour la population. Leur véritable problème est où peut-on trouver de la nourriture dont mon corps en avait besoin pour hier ? Oui, pour hier et non pas pour aujourd’hui ni pour demain. La population de la région Androy (Sud de Madagascar) fait face régulièrement à des crises alimentaires, exacerbées par des sécheresses récurrentes, souvent des invasions de criquets et très récemment par le réchauffement climatique. L’état malgache, ayant sa priorité, ne déploie pas assez de budget pour intervenir. Des acteurs humanitaires internationaux sont sur place depuis des décennies, essayant d’endiguer ce fléau grâce à des aides d’urgences, mais qui sont non durables pour apaiser les souffrances quotidiennes. Sachant que la population mange parfois des figues ou de la boue, pour avoir quelque chose dans le ventre. Parfois, on se demande si ces interventions sont nécessaires ou pas, vu la complexité de ce fléau et le résultat obtenu. Est-ce que les projets sont-ils adaptés au contexte local ? C’est autour de ces questions que notre travail est menées.