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La stimulation magnétique transcrânienne a – t – elle sa place dans la prise en charge de l’anorexie mentale sévère ?

(2019)

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VanWambeke_Eléonore_41497100_2018-2019.pdf
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L’anorexie mentale, encore trop souvent considérée comme un effet de mode ou un caprice, est la maladie psychiatrique qui présente le taux de suicide le plus élevé (Bainbridge, 2014 ; Godart, 2014 ; Futura, 2016). Malheureusement, la prise en charge de cette pathologie n’est pas suffisamment aboutie que pour éviter les très nombreuses rechutes (Goulet, 2015). Les représentations de la maigreur étant chose commune dans notre société (L’Obs, 2013 ; Floor, 2014 ; Matz, 2016), la prévention est une part non négligeable de la prise en charge de l’AM. De plus, des critères diagnostiques et des recommandations précises existent pour cette pathologie (Haute Autorité de Santé, 2010 ; NICE, 2017). En revanche, les traitements pharmacologiques peinent à apparaitre sur le marché, la physiopathologie de la maladie n’étant connue que depuis seulement quelques années (Haleem, 2012 ; Kontis, 2012 ; Gorwood, 2016). Ces deux dernières années, quatre pistes émergent pour le traitement de l’anorexie mentale : la tyrosine, l’hormone gonadotrope, un agoniste de la ghréline et une combinaison d’oestrogène et de progestérone (Israely, 2017 ; Germain, 2017 ; Fazeli, 2018 ; Paslakis, 2018). Sans option psychopharmacologique evidence – based, ces essais cliniques ne peuvent qu’avoir un impact considérable quant à l’orientation de la recherche dans la lutte contre la maladie, que les résultats soient positifs ou non (Israely, 2017 ; Germain, 2017 ; Fazeli, 2018 ; Paslakis, 2018). A côté de ces pistes pharmacologiques, la stimulation magnétique transcrânienne est, depuis quelques années, à l’étude dans le traitement de cette pathologie. Souvent comparée à la tDCS, cette méthode a déjà trouvé sa place dans d’autres maladies, notamment dans la prise en charge de la dépression résistante aux traitements. Des essais cliniques, dont l’étude TIARA, ont pour but d’évaluer l’efficacité, la sécurité et le potentiel de cette méthode (Mc Clelland, 2018). Avec ses avantages et ses limites, la stimulation magnétique transcrânienne a – t – elle sa place dans la prise en charge de l’anorexie mentale sévère ?