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Évaluation des impacts environnementaux du projet « Action contre la désertification » de la FAO, mis en œuvre dans le Ferlo sénégalais et en appui à la Grande muraille verte

(2019)

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Les changements climatiques et la pression sur les ressources s’accentuent d’année en année dans les régions arides et particulièrement en zone sahélienne. La désertification ou dégradation des terres qui en résulte est aujourd’hui, plus que jamais, au centre des préoccupations mondiales. Afin de répondre à ces problématiques imminentes, le projet de la FAO « Action Contre la Désertification (ACD) » appuie l’initiative pour la Grande Muraille Verte depuis 2014. En effet, le projet promeut une approche de restauration communautaire qui vise, entre autres, la restauration des terres et l’enrichissement des paysages pastoraux dégradés par la plantation d’espèces fourragères et d’essences ligneuses locales. Afin de contribuer à l’évaluation de cet ambitieux projet qui arrive à son terme, ce mémoire se propose de fournir des éléments de réponse quant à l’efficacité de la restauration des parcelles et de leur mise en défens et ce, dans un des six pays sahéliens du projet ; le Sénégal. Il se concentre plus particulièrement sur les trois communes cibles du projet à savoir Téssékéré Forage, Mboula et Syer. Dans cette optique, cette étude vise à participer au suivi des activités de restauration par le biais d’une approche multidisciplinaire combinant entretiens semi-directifs avec les éleveurs locaux, inventaires forestiers dans les parcelles et télédétection. Par cette méthode, ce mémoire met en évidence l’impact significatif des parcelles de mise en défens sur la strate herbacée et leur apport certain en fourrage pour les communautés. Effectivement, il ressort des enquêtes un engouement véritable des populations locales pour la production en fruits forestiers et en fourrage des parcelles dont l’apport est vraisemblablement nettement supérieur à l’ «hors mis en défens ». L’analyse diachronique de l’indice de végétation normalisé (NDVI), issue d’images satellites prises sur la période comprise entre juin 2016 à juin 2019, montre l’influence des parcelles sur la production de biomasse et parait confirmer les dires des communautés. L’étude de taux de survie des plants reboisés montre, quant à elle, des résultats variables d’une parcelle à l’autre mais aussi d’une année à l’autre. La campagne 2017 connait ainsi un taux de survie des plantules (ligneux) après 2 années d’environ 50% dans la parcelle de Jom Bigel (220 ha dans la commune de Téssékéré). La campagne de restauration 2018 a vu pour sa part une pause pluviométrique importante en hivernage et semble avoir eu raison des plantules impactant les taux qui s’approchent de 5% pour les autres sites étudiés (1250 ha dans la commune de Téssékéré et de Syer). Ce mémoire n’a par ailleurs pas pu mettre en avant une différence de régénération ligneuse, de diversité ou encore de structure des peuplements mis en défens par rapport à l’extérieur au travers des inventaires mais il ressort des entretiens avec les communautés bénéficiaires que la mise en défens impacte bel et bien positivement ces facteurs.