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Pandémie et confinement : un facteur de risque de burn-out parental ? Etude qualitative auprès des principaux concernés
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- Le burn-out parental est défini comme un état de stress chronique lié au déséquilibre d’une balance entre les stresseurs et les ressources parentales. Concept récent, mais loin d’être rare, touchant entre 5 et 8% des parents belges, le dépistage de celui-ci et sa prise en charge sont d’une importance capitale car il n’est pas sans conséquences. Plusieurs études montrent une augmentation du nombre de cas de burn-out parental entre 2020 et 2022 en lien avec le confinement lié au COVID-19, sauf un sondage réalisé par l’IRSS (UCLouvain) qui observe une diminution de l’incidence du burn-out parental après la crise sanitaire en lien avec une diminution de la charge mentale chez le parent. La revue de la littérature amène à se poser la question de recherche suivante : « Le confinement, un facteur de risque de burn-out parental ? ». L’objectif de ce travail est de comprendre l’impact du confinement sur la parentalité, au moyen d’entretiens semi-dirigés avec les parents qui ont ensuite été retranscrits et analysés au moyen de la théorie des catégories conceptualisantes. Il ressort de ce travail que l’effet du confinement lié au COVID-19 sur la parentalité peut être comparé à un séisme, composé de plusieurs phases : la vie d’avant, le tremblement de terre (caractérisé par la peur et l’incertitude), l’état d’urgence (qui correspond à une réorganisation du quotidien), la phase de réparation (avec des retombées positives mais également de la culpabilisation) et enfin la vie d’après (résultat d’une remise en question par le parent, pour atteindre un nouvel équilibre). L’intensité du séisme est proportionnelle au déséquilibre ressenti de la balance parentale. À côté de cela, le confinement lié au COVID-19 a eu une série d’impacts positifs inattendus, permettant d’explorer le concept de résilience parentale. Pour répondre à la question de recherche, le confinement a certes été un facteur de risque de burn-out parental mais ni nécessaire ni suffisant. C’est-à-dire qu’il constitue un facteur de risque lors qu’il survient chez un parent incapable de trouver de nouvelles ressources pour rééquilibrer sa balance. D’autres études, notamment quantitatives, permettraient d’étudier et de valider ou non ces résultats sur une population plus large.