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L'impact de la perception de justice sur les intentions de lancer l'alerte en interne
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- Dans le but de déterminer l’impact de la perception de justice organisationnelle sur les intentions de lancer l’alerte en interne, nous avons élaboré notre recherche en plusieurs étapes. Tout d’abord, l’étape initiale de notre recherche a consisté en une mise en contexte et une définition du lancement d’alerte interne ou externe. Le lancement d’alerte est donc « la divulgation par les membres de l’organisation (anciens ou actuels) de pratiques illégales, immorales ou illégitimes sous le contrôle de leurs employeurs, à des personnes ou des organisations qui peuvent être en mesure d’agir » (Near & Miceli, 1995). Celui-ci peut se faire au sein de l’organisation (lancement d’alerte interne) ou à l’extérieur de l’organisation. Notre recherche s’est concentrée sur le lancement d’alerte interne, car il améliore la performance de l’organisation et n’impacte pas l’image de cette dernière (Sims & Keenan, 1998). Ensuite, nous avons pu, au regard d’une revue de la littérature, déterminer les antécédents aussi bien individuels qu’organisationnels et contextuels du lancement d’alerte. Malgré de nombreux déterminants, nous nous sommes rendu compte du manque de littérature concernant le lien entre le traitement juste d’une organisation et les intentions de lancer l’alerte en interne. Les modèles des motifs de justice égocentrés – à savoir le modèle instrumental et le modèle relationnel – et celui des motifs moraux de la justice – c’est-à-dire le modèle déontique de justice – nous ont servi de cadre théorique et nous ont permis d’apporter des explications aux processus de lancement d’alerte et de lancement d’alerte interne. Les individus, guidés par leur sens moral, lanceraient l’alerte en fonction de perception du niveau d’injustice et de leurs sensibilités face aux injustices faites autres. Les individus, lorsqu’ils doivent décider entre lancer l’alerte en interne ou en externe, seraient plus enclins à lancer l’alerte en interne si l’organisation agit de manière juste. De cette manière, ils peuvent rendre la pareille à leur organisation. En outre, pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé la méthodologie des vignettes expérimentales de type paper people studies avec un design « entre personnes ». Ce questionnaire ciblait un échantillon assez large et nous a permis d’obtenir nos données quantitatives. Enfin, les résultats de cette recherche ne nous ont pas permis de valider nos hypothèses concernant le lancement d’alerte et le lancement d’alerte interne. D’une part, certains biais tels que la désirabilité sociale ou le biais de non-réponse ont pu masquer ou réduire les relations. D’autre part, la mise en place de conditions idéales de lancement d’alerte interne a pu occulter la relation entre la justice organisationnelle et les intentions de lancement d’alerte interne.