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Diabète & Ramadan : Comment améliorer la prise en charge du diabète de type 2 en période de Ramadan, en médecine générale ?
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- Ce travail a pour premier objectif de mettre en évidence les difficultés que rencontrent les médecins généralistes en Belgique lors de la prise en charge de patients diabétiques de type 2 en période de Ramadan. Le second objectif sera de développer un outil pratique et visuel à l’aide de cette prise en charge et destiné à tout médecin généraliste. Le Ramadan est considéré comme le mois sacré des musulmans, pendant lequel ils jeûnent de l’aube jusqu’au crépuscule. Pour les patients diabétiques, cette période s’accompagne de risque d’hyperglycémie, d’hypoglycémie, d’acidocétose diabétique, de déshydratation, d’événements thrombo-emboliques. La prise en charge de ces patients doit se faire lors d’une consultation de « pre-assessment ». Cette consultation doit avoir lieu approximativement 6 à 8 semaines avant le début du Ramadan. Durant celle-ci, il convient pour le médecin d’évaluer les croyances du patient et son désir d’effectuer le jeûne ou non. Le risque individuel de chaque patient doit être calculé et ce en fonction de son traitement médicamenteux, de son type de diabète, de son âge, de ses caractéristiques sociales et de travail, de ses complications diabétiques et comorbidités, de ses expériences antérieures de Ramadan. La décision de jeûner intervient donc dans un processus de décision médicale partagée, où la décision finale appartient donc au patient, après communication de son risque individuel de développer des complications. Le médecin traitant se doit de lui communiquer les manières de diminuer son risque à savoir via un contrôle régulier de sa glycémie, un ajustement médicamenteux, des conseils sur son alimentation, sur l’exercice physique, et quand rompre le jeûne. Une éducation ciblée sur la prise en charge du diabète pendant le Ramadan (« Ramadan-focused éducation ») doit inévitablement passer via l’éducation thérapeutique du patient et via la formation des médecins généralistes et du personnel soignant. Cette prise en charge ciblée a démontré une diminution significative du taux de survenues de complications aigües durant le Ramadan.