No Thumbnail Available

Impact des fréquences spatiales sur le décodage des expressions faciales émotionnelles chez les binge drinkers : exploration électrophysiologie

(2015)

Files

Creupelandt-45681000-2015.pdf
  • UCLouvain restricted access
  • Adobe PDF
  • 1.46 MB

Creupelandt-45681000-Annexe1.pdf
  • UCLouvain restricted access
  • Adobe PDF
  • 9.14 MB

Details

Supervisors
Faculty
Degree label
Abstract
Ce mémoire propose d’explorer l’influence des fréquences spatiales sur le décodage des expressions faciales dans le binge drinking sur base de l’hypothèse d’un lien entre la consommation d’alcool et l’altération de certains traitements perceptifs précoces. En effet, la voie visuelle magnocellulaire – principale responsable de la transmission des informations visuelles grossières sous-tendues par les basses fréquences spatiales – pourrait être particulièrement sensible aux effets toxiques de l’alcool. Or, cette voie entretiendrait d’étroites connexions avec différentes structures affectives et contribuerait potentiellement à un traitement émotionnel très rapide des stimuli de notre environnement. Nous proposons, en conséquence, que le binge drinking puisse être associé à l’altération de traitements cérébraux précoces impliqués dans le traitement des émotions faciales et ce tout particulièrement dans les conditions de basses fréquences spatiales. Afin d’évaluer cette hypothèse, les données comportementales et électrophysiologiques de 19 sujets binge drinkers et 19 sujets contrôles ont été récoltées lors d’une tâche d’oddball émotionnel constituée de visages neutres et émotionnels filtrés en hautes, basses et moyennes fréquences spatiales. Les composantes évoquées P1/N1, N170/P2, N2b/P3a ainsi que P3b ont été analysées de façon à examiner les modulations liées aux fréquences spatiales et aux émotions tout au long du décours de traitement des expressions faciales, depuis les étapes perceptives jusqu’à la prise de décision. Les implications de ce mémoire sont multiples et relèvent tant du domaine clinique que de la recherche fondamentale. Il entend investiguer le versant émotionnel du binge drinking, très peu étudié à l’heure actuelle, et contribuer à une meilleure compréhension de la mise en place et du maintien des difficultés et de la consommation d’alcool à la fois chez les sujets binge drinkers et alcoolo-dépendants. Ce faisant, il participe au développement d’une vision unifiée des troubles, souligne la plus-value des techniques d’électrophysiologie dans le champ du binge drinking et apporte un argument supplémentaire en faveur du développement des neurosciences affectives.