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Schneider_39021900_2025.pdf
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- Né du drame de la rue d’Aubagne en 2018, ce mémoire interroge la fragmentation sociale et spatiale à Marseille. L’immersion territoriale révèle une ville excluante où les quartiers Nord, marginalisés et sous-équipés, s’opposent aux quartiers Sud. Face à cette réalité, l’architecture est envisagée comme outil de réparation. Trois échelles accompagnées de trois leviers guident le projet : connecter le territoire, revitaliser les quartiers Nord et aménager les cités. Connecter, c’est rendre le droit à la ville aux habitants du Nord. Cette partie s’est centrée sur les infrastructures de transports en proposant un tramway structurant des quartiers Nord et une gare en limite de ville. Ces interventions de mobilité redonnent aux habitants des cités la capacité de circuler librement et d’accéder à la ville. Revitaliser, c’est permettre à ces habitants de s’épanouir. Dans la seconde partie, des équipements mutualisés sont installés dans les cités afin d’offrir à tous le droit à la culture, à l’apprentissage, à la santé, à la création. Desservis par le réseau de tramway, outils de transformation urbaine, ces équipements profiteront à l’ensemble des habitants du Nord. Aménager, c’est repenser les espaces dégradés pour habiter autrement. La dernière partie du projet propose une démarche pour restructurer les cités délaissées des quartiers Nord dans une approche globale. La cité du parc Kalliste est sélectionnée comme témoin de transformation urbaine. Le projet est présenté en trois épaisseurs pour répondre au mieux à ses problématiques spécifiques. Le projet est ici proposé comme une tentative de réponse et non pas comme une solution miracle à ces problématiques de division du territoire. Il affirme que l’architecture peut être un levier social, un outil de justice et une pratique politique. Ce mémoire se clôture en appelant à continuer d’observer, d’expérimenter et d’essayer. En construisant ensemble, nous pouvons repenser la ville et la manière dont les habitants y vivent. Ce projet ne réparera pas Marseille mais porte une question simple : à quoi sert l’architecture si elle ne sert pas à améliorer le cadre de vie de celles et ceux qui en ont le plus besoin ?