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Dépression et psychotropes du futur: la kétamine ‘Quelle sous-unité du récepteur NMDA peut induire une activité antidépressive rapide avec moins d’effects secondaires’
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Ahnaou_Ilyes_12141900_2024-2025.pdf
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- La dépression est l'un des troubles neuropsychiatriques les plus courants, caractérisé par une humeur maussade, un isolement social, une anhédonie et même des idées suicidaires, qui influencent négativement la santé physique et mentale des personnes, leur fonctionnement et également leur qualité de vie. Bien que de plus en plus de preuves suggèrent qu'une combinaison de prédisposition génétique et d'événements de la vie, principalement l'exposition au stress, est un facteur étiologique courant dans le développement de la dépression, l'étiologie sous-jacente à ce trouble reste encore floue. Le traitement des troubles dépressifs repose sur des interventions psychothérapeutiques qui ne sont pas efficace alors qu’un grand nombre de patients qui souffrant d'un épisode dépressif majeur ne répondent que partiellement au traitement antidépresseur actuel. Malgré des décennies de recherche et d’avancées thérapeutiques, les traitements actuels présentent encore des limites. Les antidépresseurs convetionnels, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRSN), mettent plusieurs semaines à montrer leurs effets thérapeutiques. Ce délai d’action pose un problème sérieux dans la prise en charge de la dépression, en particulier chez les patients qui ont des pensées suicidaires. Il est donc important de trouver des traitements offrant une réponse plus rapide tout en limitant les effets secondaires. Le système glutamatergique, et en particulier les récepteurs ionotropes excitateurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate), qui sont des canaux cationiques ligand-dépendants tétramériques composé de plusieurs sous-unités, ont suscité un grand intérêt en tant que cibles thérapeutiques potentielles dans la dépression. Le récepteur NMDA joue un rôle essentiel dans la plasticité synaptique, l'apprentissage et la mémoire. La kétamine, qui est un antagoniste non sélectif de ces récepteurs, produit des effets antidépresseurs rapides et durables, parfois observables en quelques heures, même chez les patients qui ne répondent pas aux traitements conventionnels. Malgré toutes les promesses de la kétamine, des défis majeurs demeurent, notamment le maintien de la réponse, le potentiel d’abus et les épisodes dissociatifs. Ces résultats cliniques ont suscité un grand enthousiasme pour la compréhension des mécanismes moléculaires de l’action antidépressive rapide de la kétamine et pour l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques plus spécifiques susceptibles d’induire des effets similaires avec moins d’effets indésirables. Cela permettra de mieux comprendre les mécanismes neurobiologiques sous-jacents à la dépression et d'ouvrir la voie à des traitements plus sûrs et plus efficaces pour les patients déprimés, en particulier ceux qui ne répondent pas aux thérapies conventionnelles. L'objectif d’explorer le rôle des différentes sous-unités du récepteur NMDA dans l’induction d’une réponse antidépressive rapide et durable induite par la kétamine. Elle s’appuiera sur une analyse de la littérature scientifique et d’études récentes tentant d’identifier les sous-unités du récepteur impliquées dans ces effets, ainsi que les mécanismes sous-jacents.