Reconquête par le centre-ville de Dunkerque de ses quais portuaires désaffectés

Details

Supervisors

Van Overstraeten, Eric

Faculty

Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme

Degree label

Master [120] en architecture, à finalité spécialisée (Tournai)

Abstract

Ce travail de fin d’études propose la transformation du Môle 1, friche portuaire de 8 hectares au cœur de Dunkerque, en véritable extension du centre-ville. Aujourd’hui minéralisé et enclavé, ce site stratégique se situe entre la gare, les bassins portuaires et les quartiers réhabilités. Le projet répond à un double objectif : agrandir le centre-ville sur son ancien port et achever la ceinture verte urbaine, interrompue par les infrastructures portuaires. Le projet architectural repose sur une densification qualitative : création de logements diversifiés, espaces publics verts orientés vers l’eau et continuités paysagères. Une trame urbaine souple redonne au site une échelle humaine, tout en conservant les volumes portuaires emblématiques. Le chai à vin, structure en béton remarquable, est réhabilité en équipement culturel, avec une terrasse panoramique offerte par son extrusion verticale habitée, assurant mémoire et activation du site. La proposition s’appuie sur des références européennes (Hambourg, Anvers, Rotterdam, Amsterdam) et adapte leurs stratégies : désenclavement par passerelles, mixité des fonctions, mobilités douces et insertion d’une icône architecturale en pointe de môle, marquant l’ouverture du quartier sur les bassins et dialoguant avec le centre historique. Le projet réactive la ceinture verte de Dunkerque, perdue au cours du XIXe siècle à cause de l’agrandissement du port et jamais reformée. Un parc linéaire traverse le Môle 1, reliant la gare, le centre-ville et le nouveau quartier du Grand Large. Ce corridor végétal périphérique devient un support de mobilités douces et de nouveaux usages urbains, tout en assurant la transition écologique du centre-ville. Ce TFE incarne mon attachement à Dunkerque et ma volonté de réconcilier son histoire portuaire avec les besoins contemporains. Il démontre que l’architecture, en lien avec l’urbanisme et le paysage, peut offrir à une ville une croissance raisonnée, identitaire et durable, à partir de son propre sol.