Effets de la pleine conscience sur le souvenir autobiographique: spécificité de la mémoire et mention de sensations corporelles

Details

Supervisors

Philippot, Pierre

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

Ce mémoire de recherche s’inscrit dans le champ de la pleine conscience, largement exploré ces deux dernières décennies. Il cherche à mettre en évidence l’effet d’un entrainement de pleine conscience – MBCT – sur la spécificité du souvenir autobiographique ainsi que sur la mention des sensations corporelles au sein de ces souvenir. Les effets de la pleine conscience sur la mémoire autobiographique ont, été révélés par plusieurs études (Heeren & Philippot, 2009). Il s’avère qu’un entrainement à la pleine conscience augmenterait le rappel de souvenirs autobiographiques spécifiques et diminuerait l’occurrence de souvenirs généraux associés à certaines fragilités et troubles psychologiques. Le rôle des sensations corporelles au sein de processus psychologiques a, quant à lui, peu été mis en évidence dans la littérature. Or, au niveau de la mémoire autobiographique il s’avère que ces sensations corporelles tiendraient le rôle de détails épisodiques qui caractérise les souvenirs spécifiques (Piolono, Desgranges & Eustache, 2009). Dès lors, l’alliance entre sensations corporelles, mémoire autobiographique et pleine conscience s’avère être une piste de recherche intéressante. En vue de ces éléments, notre recherche a donc posé les hypothèses suivantes : Hypothèse n°1 : l’entrainement à la pleine conscience augmenterait le nombre de souvenirs autobiographiques spécifiques en réponse à une tâche de récupération. Hypothèse n°2 : l’entrainement à la pleine conscience augmenterait la mention de sensations corporelles émotionnelles au sein des souvenirs autobiographiques. L’analyse des réponses aux tâches employées dans la vérification des hypothèses n’ont pas permis de soutenir notre première hypothèse pourtant déjà vérifiée dans une étude de Heeren et Philippot, 2009). La deuxième par contre a pu être vérifiée mais uniquement pour des souvenirs à valence positive. Ces résultats suggèrent davantage de recherche quant au rôle des sensations corporelles en lien avec la mémoire autobiographique.