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Santé mentale des mineurs étrangers non accompagnés (MENA) en transition vers l’âge adulte : Etat des lieux et pistes de solution pour une prise en charge adéquate

(2021)

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Introduction : Le CGRA dans son rapport annuel de 2019 a estimé que le nombre de MENA s'élevait à 1 220 jeunes qui avaient introduit une demande de protection internationale. Soit un taux de 9% de l’ensemble des MENA enregistrés dans les États membres de l'UE en 2019 selon Eurostat. Les conflits armés, la recherche d’une vie meilleure, … sont des causes potentielles qui poussent ces jeunes pour la plupart à emprunter des chemins dangereux pour arriver en Europe. Malheureusement, du fait qu’ils ont été exposés à de multiples traumatismes migratoires et post-migratoires, ces jeunes MENA sont susceptibles de développer des symptômes de PTSD, d’anxiété et de dépression. Et ces symptômes peuvent être exacerbés par le stress lié au manque de soutien et aux difficultés que ce public rencontre sur la voie d’une réinsertion réussie dans une nouvelle société d’accueil, surtout lorsqu’ ils atteignent l’âge de la majorité. D’où la question de recherche qui est la suivante : « Comment améliorer la santé mentale des MENA demandeurs d’asile âgés de 16-25 ans souffrant de PTSD, à travers des prises en charge psycho(socio)thérapeutiques et institutionnelles efficaces par des professionnels travaillant dans des structures d’accueil avec les MENA ? » Méthode : La méthode choisie dans ce mémoire est l’approche qualitative. Les critères d’inclusion comprennent toutes les catégories de professionnels dans les structures d’accueil et/ou institutions qui prennent en charge les MENA : psychologue, assistant social, éducateur, …travaillant au moins depuis 1 an à temps partiel ou temps plein. 8 entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès des professionnels selon les critères d’inclusion et à partir d’un guide d’entretien comprenant des questions ouvertes. Les entretiens ont fait l’objet d’une retranscription intégrale pour ensuite en faire une analyse descriptive à partir d’unités d’analyses prédéfinies. Résultat : Les résultats de la recherche sont issus des réponses des professionnels via la retranscription des entretiens en lien avec la question de recherche. Ils ont été regroupés sous forme de thématiques à partir du niveau d’analyse descriptive comme : les problématiques de santé mentale observées parmi les MENA , les facteurs de risque aggravant l’état de santé physique et mentale des MENA, les éléments identifiés comme participant à l’amélioration de la santé mentale des MENA, les obstacles qui entravent une prise en charge adéquate et efficace, la préparation à l’autonomie, … Discussion : L’analyse des résultats récoltés a permis de répondre à la question de recherche. Il en ressort que les MENA sont un public vulnérable et que beaucoup d’entre eux, à cause de leur parcours migratoire, développent des problèmes de santé mentale, notamment le PTSD qui est le problème le plus prévalent. D’autres facteurs post-migratoires spécifiques à ceux qui ont atteint l’âge de la majorité, comme les difficultés d’accès aux soins de santé, au logement, à l'emploi viennent exacerber leur état de santé mentale. Les professionnels sont dans une approche holistique : beaucoup utilisent les interventions psychosociales comme le soutien social, la création d’un lien, … et d’autres des interventions psychothérapeutiques comme le EMDR, l’art thérapie, … pour essayer d’améliorer la santé mentale de ces jeunes à leur niveau. La quasi totalité de ces professionnels ont pointé du doigt un manque de formation des professionnels, de moyens financiers, de collaboration entre les différentes institutions, une complexité dans l’organisation des soins, et des politiques migratoires restrictives comme facteurs entravant une prise en charge optimale.