Exploration des conséquences émotionnelles du phénomène de déshumanisation et protection via la qualité du support social chez les personnes alcoolo-dépendantes

Details

Supervisors

Maurage, Pierre ; Fontesse, Sullivan

Faculty

Faculté de psychologie, logopédie, sexologie et des sciences de la famille

Degree label

Master [120] en sciences psychologiques

Abstract

Contexte : Ces dernières années, différentes recherches se sont intéressées au phénomène de déshumanisation ainsi qu’à ses conséquences sur une population tout-venant. Dans cette étude, l’objectif sera d’explorer les conséquences émotionnelles de la déshumanisation animale et mécanique et d’étudier le rôle modérateur de la qualité du support social sur cet effet dans une population particulièrement vulnérable à ce phénomène, les alcoolo-dépendants. En effet, il a été démontré que les déficits cognitifs, émotionnels et interpersonnels induits par la consommation excessive et chronique d’alcool rendent cette population sensible au rejet social. Méthode : Un questionnaire contenant plusieurs échelles a été rempli par 121 participants dans 6 institutions différentes. L’expérience de déshumanisation a été évaluée par une nouvelle échelle divisée en 2 sous-dimensions (déshumanisation mécanique et animale), les émotions ont été mesurées par l’EPN-31 et le support social par une échelle distinguant les différentes sources de support social au niveau quantitatif et qualitatif. Résultats : L’échelle de déshumanisation utilisée ne permet pas de différencier ses deux sous-dimensions. Néanmoins, le niveau de déshumanisation globale permet de prédire de manière significative le niveau de tristesse, de colère et de peur chez les personnes alcoolo-dépendantes. Le pouvoir modérateur de la qualité du support social ne peut pas être interprété en raison de la qualité psychométrique de son échelle. Conclusion : Les résultats de cette étude insistent encore sur le lien étroit qui existe entre la société et le patient et ils font émerger une nouvelle émotion en lien avec la déshumanisation, la peur. Les limites de cette étude et ses perspectives pour la recherche, la clinique et la société seront présentées.