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Dans quelle mesure les données écologiques disponibles permettent-elles d’évaluer l’impact des éoliennes et de leurs compensations mises en œuvre pour répondre aux exigences légales en matière de protection de l’avifaune des plaines agricoles wallonnes ?
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- Dans le contexte de dérèglement climatique, les énergies renouvelables, et notamment l’éolien, auront un rôle important à jouer dans la décarbonisation du secteur électrique. Cependant, l’énergie éolienne peut avoir des impacts négatifs sur la biodiversité et particulièrement sur l’avifaune. Les principaux impacts sont la mortalité par collision et la perte d’habitat causée directement par l’implantation d’éoliennes ou indirectement par effarouchement de l’avifaune dans les zones occupées par celles-ci. Si les exigences légales en termes de protection des espèces prévoient que tout impact significatif d’un projet sur l’avifaune soit compensé, cette condition n’est en pratique pas rigoureusement vérifiée. Ce mémoire a tenté d’évaluer si les données actuellement disponibles en Wallonie permettaient de répondre à cette question. Pour ce faire, une étude Before-After-Control-Impact (BACI) a été réalisée afin d’évaluer l’effarouchement, l’impact principal de l’éolien sur les oiseaux des plaines agricoles wallonnes. Sur les neuf espèces testées, la densité du bruant proyer, de la linotte mélodieuse, de l’étourneau sansonnet et du vanneau ont diminué après implantation d’éoliennes, mais seules les trois premières espèces ont montré des résultats proches de la significativité (p < 0,06). L’idéal était de réaliser la même étude sur des sites sur lesquels des mesures de compensation ont été implémentées, et de comparer les résultats obtenus avec ceux de l’étude d’impact des sites éoliens. Cependant, le manque de données de suivi de ces sites de compensation a rendu cette évaluation impossible. Il semble donc que l’efficacité des mesures de compensation ne peut pas être vérifiée actuellement. Pour tenter de résoudre ce problème, il est recommandé d’améliorer la procédure actuelle sur base du principe de gestion adaptative, en favorisant l’évaluation des sites éoliens et des sites de mesures de compensation en réalisant des études BACI au stade de l’EIE mais également au stade du suivi-post implantation.