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Les veuves de la Grande Guerre dans la province de Namur: les oubliées de la bienfaisance?
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- L’intérêt constant pour l’historiographie de la Première Guerre mondiale peut sans aucun doute s’expliquer par le nombre d’angles nouveaux pouvant être envisagés, nous apportant, à chaque étude, une vision un peu plus nuancée de ces années de conflit. L’angle que nous avons choisi dans cette étude est celui de la bienfaisance et de son action envers les veuves de guerre de la province de Namur entre 1914 et 1918. Qu’est-il mis en place pour les aider ? Les sources utilisées sont multiples, tant il est difficile de repérer la présence de ces veuves dans les archives des œuvres créées. Le fonds du CNSA est selon nous la source la plus importante sur le sujet. Nous avons aussi élaboré une base données reprenant les informations personnelles de 667 veuves de guerre. Son élaboration nous permet de mieux pouvoir situer la veuve sur cet échiquier géant qu’est l’organisation du CNSA. Parmi les aides répertoriées, nous pouvons citer par exemple les secours alimentaire, du logement, médical, ou encore concernant les enfants. Évidemment, des nuances existent : toutes les veuves ne bénéficient pas du même nombre ni du même type de secours. Il existe autant de veuvages que de veuves, et autant de manières de les aider. Lorsque l’on observe la base de données, on remarque que ces veuves sont bien plus que des robes noires destinées au deuil. Ce sont des mères, des travailleuses, des chrétiennes, des femmes ; et les archives du CNSA ainsi que les travaux-sources montrent que c’est avant tout comme telles qu’elles seront aidées durant toute la guerre.