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Inciviques derrière les barreaux : pratiques pénitentiaires envers les détenus de Mons et Charleroi aux lendemains de la Grande Guerre (1918-1925)
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- L’originalité de ce mémoire est d’approcher un sujet historique déjà étudié, celui de la répression de l’incivisme, par un axe de recherche inédit, celui de la prison. L’approche pénitentiaire que nous avons développée repose sur le traitement qualitatif et quantitatif d’un corpus de sources variées telles que les sources pénitentiaires et judiciaires, la presse et de nombreux travaux-sources. A partir des inciviques détenus dans les prisons de Mons et Charleroi entre 1918 et 1925, nous avons envisagé une triple problématique reposant sur la mesure des arrestations, l’élaboration du profil type de l’incivique et l’étude des pratiques pénitentiaires. Ainsi, nous avons d’abord montré que plus de la moitié des arrestations avaient été effectuées par la justice militaire durant les premiers mois de la répression et que, en raison de son caractère exceptionnel, cette répression était entachée de nombreux vices de procédures. Ensuite, l’étude du profil de l’incivique a révélé qu’il était différent du détenu de droit commun, notamment à cause d’une origine sociale plus aisée. Enfin, en plaçant l’incivique et l’administration pénitentiaire en vis-à-vis, nous avons étudié le ressenti de l’incivique face à la prison ainsi que le regard de l’administration à son égard en soulignant que sa vision de l’incivique était formatée par le poids des représentations collectives et des théories de l’anthropologie pénitentiaire.