Effets d’un entraînement de Sprint Interval Training de 6 semaines à différentes altitudes sur les vésicules extracellulaires circulantes chez le sujet jeune entraîné

Details

Supervisors

Warnier, Geoffrey ; Deldicque, Louise

Faculty

Faculté des sciences de la motricité

Degree label

Master [120] en sciences de la motricité, orientation éducation physique, à finalité approfondie

Abstract

L’exercice chronique induit une pléiade d’effets sur l’organisme. Cependant, les mécanismes sous-jacents de ces adaptations restent largement inconnus. Dernièrement, il a été suggéré que les petites vésicules extracellulaires (pVE), qui englobent à la fois les exosomes et les microvésicules de petite taille, seraient impliquées dans les adaptations faites à l’exercice. Parallèlement, il a été proposé que l’entraînement en hypoxie permettrait d’augmenter les contraintes physiologiques et métaboliques de l’exercice, et induirait ainsi une modulation des pVE circulantes. Dans ce travail, nous avons cherché à évaluer les effets d’un entraînement de six semaines de Sprint Interval Training (SIT) à différentes altitudes, sur les pVE circulantes chez des sujets jeunes entraînés. À partir de prélèvements sanguins, l’isolation des pVE a été réalisée par chromatographie d’exclusion stérique (SEC) suivie d’ultracentrifugation (UC), en suivant scrupuleusement les consignes de la Société Internationale pour les Vésicules Extracellulaires (ISEV). Pour étudier l’effet de l’exercice chronique à différentes altitudes sur les pVE, nous avons mesuré leur concentration et leur taille par nanoparticles tracking analysis (NTA) ainsi que l’expression de marqueurs canoniques exosomaux par western blot (WB). Dans cette étude, nous n’avons pas observé d’effet significatif de l’exercice chronique sur les variables morphologiques, quantitatives et semi-quantitatives étudiées. Ces résultats s’opposent à ceux observés dans des modèles animaux mais sont en accord avec la seule étude publiée chez l’Homme. De la même manière, nous n’avons pas observé d’effet de l’hypoxie sur ces paramètres. Cette étude est la première étude à avoir investiguer les effets de l’entraînement chronique à différentes altitudes sur les pVE. Bien que nous n’ayons pas observé de variation de la taille et de la quantité de pVE dans nos conditions expérimentales, la richesse et la variété du contenu des pVE, rapportées par la littérature, laisse penser que les adaptations de l’organisme à l’exercice pourraient être médiées par une régulation de ce contenu.