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Analyse de l’évolution spatio-temporelle et de l’impact des inondations sur le choléra au Cameroun entre 2000 et 2022

(2023)

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Le Cameroun est un pays d’Afrique central qui fait face, comme le reste du monde, aux conséquences du réchauffement climatique. Parmi ces conséquences, il y a notamment la modification des saisons entraînant des inondations plus régulières et variées. Cependant, les inondations ne sont pas uniquement dues aux perturbations climatiques. Une mauvaise organisation infrastructurelle, notamment dans la gestion des eaux comme cela est le cas au Cameroun, est aussi l’une des grandes causes de la multiplication des inondations. Ces inondations ont par la suite tant des conséquences au niveau économique, social, mais aussi sanitaire. Au niveau sanitaire, elles causent des plaies pouvant s’infecter et accélèrent la prolifération de maladies telles que le paludisme ou le choléra. Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë qui prospère encore aujourd’hui dans plusieurs pays, notamment en Afrique et en Asie. Il est dans la plupart des cas asymptomatique. Les cas sévères, par contre, peuvent s’avérer rapidement mortels si une prise en charge convenable n’est pas effectuée dans de brefs délais. La meilleure protection contre cette maladie reste la prévention, même si des vaccins efficaces sont aussi disponibles. Plusieurs recherches ont par le passé établi une corrélation entre inondations et choléra. C’est dans cette lancée que notre étude transversale descriptive et corrélationnelle intitulée « Analyse de l’évolution spatio-temporelle et de l’impact des inondations sur le choléra au Cameroun entre 2000 et 2022 » vise à déterminer si cette relation s’applique au Cameroun et si tel en est le cas, dans quelle mesure. Notre analyse s’est faite au niveau spatial sur toute l’étendue du territoire camerounais, mais aussi temporel, car elle tient compte des informations allant de 2000 à 2022. Partant des informations récoltées sur la base de données EM-DAT, une profonde recherche supplémentaire fut effectuée afin d’obtenir encore plus d’informations sur les inondations et le choléra. Les principales données recherchées étaient le nombre de personnes affectées et décédées à cause des inondations et du choléra par an et par région. Ces données ont alors été organisées puis croisées et analysées. Il ressort de notre étude que les inondations sont effectivement un facteur aggravant du choléra au Cameroun. Les résultats obtenus seront utiles aux pouvoirs publics nationaux camerounais et à ceux des pays frontaliers, mais aussi aux organisations internationales. En effet, ces derniers pourront leur servir de support dans la mise sur pied de nouvelles politiques de soins pour les uns ou dans le choix des zones et des degrés d’interventions pour l’autre.