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Familles migrantes et rapport au savoir; Le rapport au savoir que les enfants primo-arrivants entretiennent a-t-il changé depuis qu’ils ont immigré en Communauté française de Belgique? Mémoire accompagné de conseils, de pistes didactiques et d’outils à visée des enseignants.

(2021)

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Enseignantes primaires, nous nous sommes intéressées de près à la scolarisation des enfants primo-arrivants. Notre expérience nous a montré qu’un nombre important de ces enfants apprennent rapidement le français – parfois, plus rapidement que leurs parents – au point d’occuper au sein de la famille un rôle « d’autorité » qu’ils n’endossaient pas auparavant. Tantôt interprète, tantôt traducteur, ils peuvent devenir les porte-paroles de leurs parents. Souvent, ils les accompagnent dans des tâches quotidiennes mais également dans des tâches économiques ou administratives. Tâches qu’un enfant ne devrait normalement pas réaliser. Ils se retrouvent alors plongés dans un monde d’adultes. La famille se verrait être bouleversée, la configuration familiale et les rapports sociaux que chaque membre entretient les uns avec les autres pourraient se modifier. Ces observations ont été confirmées par plusieurs chercheurs, notamment par Pourtois, Demonty et Jouret (2004) qui mettent en évidence que les relations entre les parents et leur(s) enfant(s) sont affectées suite à leur immigration. Une difficulté de compréhension du langage peut également apparaitre et ainsi renforcer le sentiment d’étrangeté de l’enfant au sein de sa famille, voire même creuser une distance culturelle. Dès lors, nous nous sommes interrogés sur les modifications éventuelles qui pouvaient survenir dans le rapport au savoir des enfants primo-arrivants. « Le rapport au savoir que les familles primo-arrivantes entretiennent a-t-il changé depuis qu’elles ont immigré en Communauté française de Belgique? ». Afin de répondre à cette question, nous nous sommes basés sur les recherches de différents auteurs tels que Lahire (1995), Roskam (2010), Pourtois et al. (2004) et Charlot (1999). Tous approfondissent le sujet de la famille migrante avec les enfants et les parents qui la composent. Charlot (1999), lui, pose un cadre plus théorique sur le concept de rapport au savoir. C’est pourquoi nous avons établi un premier objectif en souhaitant comparer leurs observations et leurs théories avec notre propre recherche. Pour ce faire, nous avons mené des entretiens semi-directifs auprès de trois familles primo-arrivantes. Nous avons analysé le rapport au savoir de quatre enfants à travers leur rapport épistémique au savoir, leur rapport identitaire au savoir, leur rapport social et leur rapport à l’école. En réalisant ce travail de recherche, nous avons souhaité apporter des éclaircissements aux enseignants qui auraient des difficultés ou simplement des interrogations avec leurs élèves primo-arrivants. Dans l’objectif de continuer dans ce sens, dans un second temps, nous avons proposé des conseils, pistes didactiques et outils à visée des enseignants.