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Bien-être et grossesse : étude de l'influence des compétences émotionnelles du couple sur le bien-être maternel au premier trimestre de la grossesse

(2015)

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La notion de "compétences émotionnelles" (CE), aussi connue sous l'appellation d'intelligence émotionnelle, ne cesse de susciter l'intérêt des chercheurs et du grand public depuis bientôt trente ans. Celle-ci réfère "à la capacité de l'individu à identifier, exprimer, comprendre, gérer et utiliser ses émotions et celles d'autrui" (Mikolajczak, Quoidbach, Kotsou & Nelis, 2009c, p. 3). L'idée que les CE puissent jouer un rôle à l'égard du bien-être de l'individu semble aujourd'hui faire son chemin parmi la communauté scientifique. En effet, plusieurs études suggèrent que les personnes qui bénéficient de CE élevées semblent plus heureuses dans la vie, davantage satisfaites de leurs relations sociales et conjugales, semblent moins anxieuses et éprouveraient moins de stress au niveau professionnel. Elles rapporteraient également moins de plaintes somatiques et seraient moins à risque de développer des problèmes de santé. Cependant, malgré l'importante quantité de recherches dédiées aux CE, il semble qu'aucune étude ne se soit encore intéressée à leur rôle vis-à-vis du bien-être maternel dans le contexte de la grossesse. Or, si celle-ci est souvent synonyme de joie et de bonheur dans l'imaginaire collectif, plusieurs études suggèrent désormais que les premiers mois d'une grossesse peuvent constituer une période particulièrement anxiogène pour le couple. En outre, il semblerait que le stress pendant la grossesse, plus connu sous le nom de stress prénatal, puisse quant à lui nuire au bien-être de la femme enceinte ainsi qu'au bon déroulement de la grossesse et à la santé de son bébé. Partant de ce constat, notre étude a tenté d'examiner l'influence des CE maternelles et paternelles sur le bien-être psychologique et physique de la femme enceinte au premier trimestre de la grossesse. Au total, 98 couples ont été rencontrés, dont la femme était enceinte entre 13 et 16 semaines d'aménorrhée. Lors d'un rendez-vous confidentiel de maximum une heure, chaque couple a été invité à répondre à un questionnaire auto-rapporté sur papier. Un court entretien semi-structuré a également été réalisé en fin de session avec la femme enceinte. Finalement, une fine mèche de cheveux de la maman a été prélevée afin de procéder à une mesure du cortisol (celle-ci restait toutefois facultative). Les résultats obtenus dans le cadre de notre étude semblent souligner le rôle protecteur des CE de la femme enceinte sur son bien-être en début de grossesse. Contrairement à ce que nous prédisions, les CE paternelles ne semblent, quant à elles, que peu soutenir le bien-être maternel en début de grossesse. Enfin, nos résultats soulignent également le rôle modérateur des CE de la future maman à l'égard de certains facteurs de risque pour le bien-être maternel.