Une fabula versipellis chez Pétrone ? Analyse du chapitre LXII du Satyricon

Details

Supervisors

Smeesters, Aline

Faculty

Faculté de philosophie, arts et lettres

Degree label

Master [60] en langues et lettres anciennes et modernes

Abstract

Au Ier siècle av. J.-C., Ovide rédigea l’histoire de Lycaon, ce roi légendaire d’Arcadie qui servit à Zeus de la chair humaine comme repas et tenta de l’assassiner. Lycaon fut, pour ce crime, transformé en loup et incarna alors la figure du lycanthrope. Depuis Ovide, l’attrait pour la figure mythique du loup-garou n'a pas faibli, comme en témoigne le nombre considérable de créations littéraires et d’adaptations cinématographiques. Ce travail s’intéresse précisément au mythe du loup-garou, en particulier tel qu’il apparait dans le chapitre LXII du Satyricon de Pétrone, et cherche, dans un premier temps, à savoir comment, dans le récit pétronien, la métamorphose a lieu et dans quelles conditions. Dans un second temps, il vise à mettre en évidence les enjeux politiques, littéraires, culturels et sociolinguistiques de l’œuvre de Pétrone et du chapitre étudié. Pour ce faire, notre travail s’articule en trois points. Une première partie se concentre sur la présentation de l’auteur du Satyricon et de son œuvre : que savons-nous de l’œuvre et de son auteur ? quelle est la trame narrative ? Nous y abordons également les questions de la tradition manuscrite et éditoriale de l’œuvre, de son titre, de sa forme et des interprétations éventuelles. Ensuite, Dans une deuxième partie, nous procédons à une lecture comparée de plusieurs traductions du chapitre LXII, notre objectif étant de déterminer dans quelle mesure les choix opérés durant l'exercice de la traduction influencent l'image que le lecteur se fait de l'histoire et du narrateur. Enfin, la troisième partie de ce travail se focalise sur l’analyse de la métamorphose en loup-garou dans le récit de Pétrone. Nous tentons de répondre aux questions : comment la métamorphose a-t-elle lieu ? dans quelles conditions ? quelle(s) interprétation(s) donner à ce récit ?